L'art florentin évolue à partir du gothique internationale et des innovations
apportées par les artistes italiens attirés par le rayonnement et le creuset
artistique que constitue la ville.. Cependant dans cette période du quattrocento
les goûts picturaux restent traditionnels et pour s'imposer, des artistes
comme Masaccio auront besoin de médiateurs comme Fra Giovanni di Fiesole
, prêtre dominicain, (né Guido di Piero) connu sous le nom de Fra Angelico,
Protégé de Cosme de Médicis, influencé par Masaccio,
il se révélera surtout dans son art de la "mise en page" et de la couleur. La
période 1420-1423 sera décisive pour la vocation du peintre – mais décisive
dans un sens qui n’est pas strictement artistique mais également religieux puisqu'il
revêtira l'habit des dominicains. A cette époque
triomphe Brunelleschi,
avec la construction de la coupole de Santa Maria del Fiore, sur un mode que
l’on peut dire révolutionnaire; Donatello
(né en 1386) a déjà posé les bases d’un nouvel art de la sculpture; Masaccio
enfin renouvelle déjà l’idée picturale du modelé, avant que de donner ses chefs-d’œuvre
de la chapelle Brancacci (1426).
Mais celui qui s'appelle encore Guido di Piero, au lieu de s’ouvrir d’emblée
à l’humanisme renaissant, se clôt au contraire dans le couvent dominicain de
San Domenico, à Fiesole pour y revêtir l’habit blanc et noir du frère prêcheur
et se faire rebaptiser Fra Giovanni , c’est-à-dire «frère Jean» mais l'histoire
retiendra son nom d'artiste : Fra Angelico.
Entre 1429 et 1438-1440 environ, Fra Angelico peindra un nombre important de
retables d’églises, à commencer par le Triptyque de saint Pierre martyr
et le Tabernacle des Linaiuoli . Lorsque l’église conventuelle de Fiesole
est consacrée en octobre 1435, elle ne comporte pas moins de trois retables
dus à l’Angelico.
De cette période datent l’admirable Jugement dernier du musée de San Marco à Florence ainsi que les reliquaires de l’église Santa Maria Novella. En 1436, Fra Angelico peint pour la congrégation de Santa Maria della Croce, à Florence, une Lamentation où les historiens de l’art ont souvent repéré quelque chose comme un «retour à Giotto», alors même que la leçon picturale de Masaccio semblait avoir été comprise et intégrée.
C’est en 1438 que les travaux commenceront à San Marco. Michelozzo
di Bartolommeo en dirige la conception architecturale inspirée de
Brunelleschi: austère, élégante, rationnelle, avec ses grandes surfaces blanches
scandées de simples colonnes en pierre grise. Dans
cet espace méditatif sera installée l’une des plus prestigieuses bibliothèques
du temps à la fois humaniste et théologique. Fra Angelico réalisera de 1438
à 1445, avec l’aide de ses disciples, l’un des plus beaux cycles de fresques
de toute l’histoire de l’art : cycle que l’on pourrait nommer un cycle de l’incarnation,
où l’allégorie théologique dépasse toute pédagogie, et se fait matière colorée,
pour atteindre les sommets de la picturalité.
Dès la fin de 1445, Fra Angelico se voit appelé au Vatican, pour y décorer la chapelle du Sacrement (1446-1447, œuvres détruites). En 1447, il se trouve à Orvieto avec ses collaborateurs – parmi lesquels Benozzo Gozzoli – pour y peindre un Christ, des anges et des prophètes à la voûte de la cathédrale (chapelle Saint-Brice, plus tard achevée par Luca Signorelli). Puis il retourne au Vatican où il réalise les fresques de ladite «Chapelle niccoline» pour le pape Nicolas V qui représente des scènes de la vie des saints Laurent et Etienne, ainsi que celles d’un studio personnel du pape, qui sera détruit
- Couronnement de la Vierge 1432-35 destiné au maître autel du couvent St Dominique de Fiesole . La Vierge et son fils qui la couronne occupent le trône étagé. Ils sont entourés de saints personnages disposés sur un sol de marbres colorés formant perspective. Une prédelle souligne le tableau.Remarquer le jeu des tissus chatoyants et la surabondance de personnages.
- Déposition de croix pour la chapelle Strozzi de Florence : la couleur, notamment les habits de Ste Madeleine s'inspire de Mazaccio. Par ailleurs observer la construction rigoureuse qui donne le mouvement de la descente de croix. Les effets esthétiques utilisés afin de permettre une réflexion religieuse incitent Cosme de Médicis à engager Fra Angelico pour peindre le couvent San Marco de Florence, entre autres le tableau d'autel (Madone entourée de six saints dont les saints Cosme et Damien au premier plan. Trône dans un arc en plein cintre et pilastres latéraux. Construcion en perspective centrale) pour les travaux essentiels de 1437 à 1443 il sera terminé par l'atelier de Fra Angelico
- Visitation : Les colonnes ioniques permettent de cerner la scène principale. Les 2 protagonistes s'inscrivent dans cette architecture : arcs formés par les ailes de l'ange et le dos de la Vierge. La petite pièce du fond avec une fenêtre qui apporte quelque lumière donne le relief et accentue le contraste avec la pâleur du visage de la Vierge
- Méditation sur la passion : Le tableau se décline en 3 plans : St Dominique dans le bas du tableau - la Vierge au bord de l'estrade - le Christ sur la haute estrade. La scène évoque sous forme allégorique l'épisode de la passion où le Christ est bafoué dans le prétoire de Ponce Pilate. Remarquer à droite saint Dominique en méditation. La représentation d'objets évoquant la passion rappelle le "larma christi" (fouet, lance....)
- Vierge à l'enfant entourée de saints : Retable de l'autel de San Marco payé par Cosme de Médicis. Draperies et guirlandes définissent un plan, complété par une draperie qui sépare l'intérieur de l'extérieur. L'enfant oriente la scène avec les saints Cosme et Damien au premier plan. Sur 2 panneaux de la prédelle les martyres de saints Cosme et Damien.
- Christ aux outrages, qui fait partie d'un des plus beaux cycles de fresque de l'histoire de l'art auquel Fra Bartolomeo participera de 1438 à 1445
- Déposition de croix : commande des Strozzi. La scéne centrale se situe sous un décor de trois arcatures. Ce tableau aurait été commencé par Michelozzo.
Peintre vénitien, célèbre pour son traitement de la couleur, il travailla
à Florence avec Pierro della Francesca pour décorer le choeur de l'église
saint Eugène. On
pense que c'est Veneziano qui a introduit en Toscane la peinture à l'huile
connue en Italie depuis 1390; il n'y a donc pas eu une appropriation par les
italiens d'une découverte flamande.
Il peint pour les Médicis à Florence :
- Adoration des mages . Remarquer l'effet produit par les 2 chevaux représentés
tête-bêche et l'élégance précieuse des costumes.
- Vierge entourée de saints : retable pour l'église sainte Lucie La construction du tableau est très structurée, les détails des drapés évoquent Ghiberti avec sa loggia voutée dans laquelle se tient la Vierge assise avec l'enfant Jésus nu. Quatre personnages en premier plan encadre la Vierge (dont saint Jean Baptiste). Il sera démembré et sa prédelle, découpée et dispersée.
- Réalisé à Florence vers 1455 pour l'église de Santa Lucia dei Magnoli, ce retable, désigné sous le titre de la Vierge et l'Enfant avec les saints François, Jean-Baptiste, Zanobie et Lucie, dévoile une parfaite maîtrise de l'art de la perspective et du rendu de la lumière, mais également un savoir-faire inégalable dans le traitement des couleurs.
Ce dernier élément témoigne de l'origine vénitienne de l'artiste et le distingue du courant développé autour des artistes florentins Andréa del Castagno et Paolo Uccello, qui exalte la ligne et le dessin. Observer la perspective du portique et de l' exêdre qui laisse passer en oblique les rayons du soleil
Religieux défroqué il a intégré et suscité de nombreuses nouveautés. A Naples il a l'occasion de côtoyer la peinture flamande. Il s'imprègne de l'exemple de Masaccio.
- Madone de Tarquila (1437) : Recherche d'effets d'intimité, les forts drapés des genoux rappellent Donatello . remarquer l'intimité des regards entre la Vierge, sans auréole, et son enfant.
- Retable BarbaDori pour la chapelle San Spirito de Florence : le jeu
des vibrations lumineuses unifie la composition, alors qu'il y a distorsion
de la scène par la multiplication des personnages ce qui est typique de la Renaissance.
- Tondo de la Vierge à l'enfant :
Elégance des silhouettes et délicatesse de la polychromie. Dans
cette scéne commandée par la famille la Vierge est assise de biais
et l'enfant la regarde. Le spectateur est invité à tourner son
regard vers la droite du tableau pour y suivre la procession des personnages
se renant au chevet de son accouchement; ainsi, sur le même tableau, deux
instants sont représenter subtilement.
- Retable du couronnement de la Vierge (1441) pour saint Ambroise de Florence : Suggestion de la multitude, notamment par les personnages "coupés" par la base du tableau et créant une impression de continuité avec l'endroit où se situe le spectateur l'incluant ainsi en quelque sorte dans le tableau.
- Vie de saint Jean Baptiste et vie de saint Etienne pour le choeur de la cathédrale représentant notamment la "dovizia" (cortège de félicitations à l'accouchée pour la naissance de Jean-Baptiste)
- Banquet d'Hérode à la luminosité diaphane pour le choeur de la cathédrale de Prato.
- Vierge à l'enfant entre 2 anges (1465) S'inscrit dans une fenêtre avec un fond paysager une de ses dernières oeuvres qui influencera nombre de peintres florentins, dont son élève Boticelli
- Portrait en buste de 1438 d'une femme de la noblesse, de profil, à
la mode de la cour de France de l'époque, probablement Angelica Sapati.
Initialmeent mosaïste, formé dans l'atelier de Ghiberti, c'est un peintre très discuté, visionnaire et préoccupé de mathématiques. On a très peu d'oeuvres de lui
- Bataille de San Romano commandé par un commanditaire inconnu, c'est une suite de trois tableaux qui évoquent la victoire de Florence sur Sienne alliée de Milan en 1432 .Profitant du décés du commanditaire initial, Laurent de Médicis se l'appropria pour sa chambre. En fait il s'agissait de 2 commandes la première de 1435 de 2 tableaux et 10 ans plus tard la seconde pour le troisiéme tableau.
-
Décor de peinture murale au cloître de Santa Maria Novella de Florence appelé
"Le Déluge"
- Monument équestre de sir John Hawkwood, (1436- Cathédrale Santa Maria del Fiore, Florence). À l'intérieur d'un cadre de marbre peint, Paolo Uccello a représenté une statue équestre. Sur la fresque même, se détache le volume du cheval et de son cavalier, peints avec une savante monochromie de tons froids.
Le socle, très élaboré, est vu de biais grâce à une rigoureuse application de la construction de la perspective. Sur le socle une inscription à l'antique, en latin, les armes du chevalier et la signature de l'artiste.
Ucello a également travaillé pour des vitraux de la cathédrale de Florence comme la "Déposition de croix".
Il est né près de Florence, et à l'exception d'une brève période à Venise, il travailla à Florence. Les principes figuratifs de Masaccio et de Donatello jouèrent un rôle fondamental dans sa formation.
Mais
c'est plus encore la peinture de Domenico Veneziano, fondée sur des rapports
entre l'espace et la lumière, qui nous fournit des éléments pour comprendre
la pratique d'Andrea del Castagno.
À ce propos, la série sur la Passion du Christ peinte pour le couvent de Sant'Apollonia (1445-1450) est remarquable par la monumentalité et l'expressivité des figures ainsi que pour l'éclat des couleurs. Les fonds de dessins d'architecture d'Andrea montrent son habileté dans l'usage de la perspective.
- Peinture murale de 1457 représentant une Cène pour le réfectoire de Sainte Appolinaire de Florence. Les silhouettes sont puyissantes, les apotres parfaitement identifiés; Juda est assis en face du Christ et non à ses cotés.
- Peinture d'hommes et de femmes illustres pour la villa Carducci : 9 tableaux pour la villa Carducci à Legnaia (1450) représentés dans un cadre humaniste.
- Fresque du monument funéraire équestre du condottiere
Niccolò da Tolentino, (1456) montre, à côté de celle de Paolo Uccello qui présente
la même typologie, mais fut peinte 20 ans avant, les changements intervenus
dans l'application des règles de la perspective.
- Figure du condottiere Farinata degli Uberti s'inscrit dans un cadre d'un rigoureux trompe-l'œil et sur fond de faux marbre. D'une fermeté sculpturale, elle témoigne de l'évolution de Castagno, vers 1450, d'un art élégant et raffiné vers une conception plus décorative et plus héroïque, peu sensible aux nuances psychologiques des personnages.
- Saint Jérôme est entouré des figures de 2 saintes. Le trait acéré qui décrit les visages et les silhouettes accentue la dimension réaliste et l'intensité dramatique de la scène. La rigueur de la composition met en avant la puissance plastique de l'œuvre, tandis que le raccourci utilisé pour représenter la Sainte Trinité flottant au-dessus des personnages révèle l'ampleur du talent de l'artiste.
Voir aussi Cours 5
Il collabora avec Giberthi à la construction de la première porte du baptistère
de Florence, puis travailla avec Donatello. Il suivit Cosme de Médicis en exil
(1443) à Venise puis, rentré à Florence, il est chargé de réaliser l'église
et le couvent de San Marco; qui seront enrichis, par la suite, des peintures
de Fra Angelico.
- Il construit également sur ce type le Palazzo Strozzino, et aménage
le cortile du Palazio Vecchio (1451)
- Pour les Médicis il modifie les châteaux médiévaux de Cafagiolo et surtout
la villa de Careggi. aux environs de Florence. Cette villa au centre
d'un domaine agricole reprend l'idée antique d'une maison de fêtes et de détente.
C'est ici que sera installé par Laurent de Médicis l'académie platonicienne.
- En élevant le palais Médicis-Riccardi (1440-1460) il donne le prototype des palais florentins. C'est un palais-bloc, traité selon des principes militaires comme en témoigne la partie inférieure en "bossages" interdisant toute escalade, l'étage supérieur est en pierre lisse surmonté d'une corniche, des refends à chaque étage souligne l'horizontalité du batiment. Les petites baies sous les arcs de décharge divisées en 2 (appelées bifora) sont typiquement florentin mais on les retrouvera par la suite dans toute l'Italie. On remarquera cependant une certaine difficulté à traiter les corniches d'angle
Bartolommeo se consacra également à la reconstruction de domaines
aux alentours de Florence (Villa de Carragi....)
Humaniste d'origine florentine, il a écrit plusieurs livres et travaillé a une réflexion sur l'art : peinture, sculpture et architecture et publié en 1452 un traité le Della Pictura puis il écrivit les Elementi di Picttura dont il fournit une traduction latine et un bref traité sur la sculpture le De statua. Vers 1453 armé d'un théodolite (appareil d'arpentage) il dressa un plan de Rome qu'il intégra dans son oeuvre Descriptio Urbis Roma.
C'est le plus grand théoricien du 15° siècle de la renaissance italienne.Il fréquenta Donatello et surtout Brunelleschi. Ses théories sont fondées sur les notions d'ordre et attachent une grande importance à celles de proportions et de calculs. Il sera présent sur de nombreux chantiers comme architecte concepteur :
- Palais de Giovanni Rucellai : appareil de refends, pilastres, trame rigoureuse, trifora à la florentine, attique pour abriter les logements des domestiques. Jeu de pilastres et superposition des ordres avec séparation par des refends. Ce n'est pas Alberti qui l'exécuta mais Bernardo Russelino.
- Édicule pour San Pancrasio en 1457 (exécuté par Rossellino)
- Restauration de la façade de Santa Maria Novella où il réutilise des
placages de marbre (1470).
- Sigismond Padolfe Malatesta soldat, poète et mécène (de la famille de condottieres établie à Rimini au 13° s et qui y régnèrent pendant 3 siècles) demandera à Alberti de redécorer l'église et le tombeau funéraire de sa famille à Rimini (templo malatestiano) mais le décor restera inachevé après la mort de Malatesta
Il dirigea à Mantoue la construction de l'église consacrée aux saints Sébastien (1460) et André (1471), qui ne sera terminée qu'au 18° siècle. La façade en est très pressante par l'imbrication du thème de l'arc de triomphe et de gigantesques pilastres d'ordre colossal supportant un fronton triangulaire et voute à caisson de l'entrée monumentale. On retrouve dans l'élévation intérieure le jeu d'arc de triomphe de la façade
Eglise Santa Maria Novella.Il se sert de larcature en placage pour la facade avec pilastres d'angle. Au-dessus un fronton triangulaire avec oculus central vitré ébauchant la rosace. La facade de cette église deviendra le type de facade des l'églises italiennes du 16 et du 17° siècle.
Alberti fut à Rome le conseiller du pape Nicolas V à l'origine de la campagne de rénovation du Vatican et de Rome
Pierre Lescot et Claude Perrault seront les héritiers d'Alberti. Ce dernier
s'oppose à Brunelleschi 'homme de chantier qui bien qu'attentif aux aspects
théoriques de son art et aux principes de l'antiquité est attaché surtout aux
réalités pratiques et à la tradition locale qu'il hérite de son expérience de
constructeur.
Dans la famille Della Robbia , remarquable continuité de 4 générations
successives d'artistes; on se consacra très vite à la technique de la sculpture
en terre cuite émaillée contenant de l'étain : Résurrection du Christ
(1443) -.......; Ils créèrent d'innombrables sculptures, de toutes dimensions,
profanes ou religieuses, caractérisées par l'emploi d'émail blanc pour les figures
et bleu pour les fonds on utilise la terre cuite avec émail peint
Sa première œuvre datée est le devant d’autel de la cathédrale de Modène (1442), représentant des scènes de la Vie de san Gimignano. Il travailla à Rimini avec Alberti sur le temple de Malatesta dont il réalise le décor sculpté (1447-1454) . En 1457 à San Bernadin de Pérouse il sculpte la façade de l'oratoire conçue en arc triomphal comme le temple des Malatesta.
Il y affirme un style personnel, très linéaire, graphique même dans certains reliefs « aplatis » où il déploie en ondulations mouvementées des draperies transparentes et « mouillées ».
En 1457, Agostino est à Pérouse et sculpte la façade de l’oratoire dédié à saint Bernardin. L’ordonnance est conçue en arc triomphal, comme le Temple des Malatesta, et certains motifs en dérivent directement, la profusion des ornements, des statues, des bas-reliefs (Vierge en gloire, Annonciation, Miracles de saint Bernardin, Allégories des Vertus), en terre cuite ou en marbre de couleur, fait du petit édifice une sorte de reliquaire précieux .
On peut dater de la même époque les reliefs de la Vierge à l’Enfant .
Architecte. A Pienza, il put réaliser en partie un modèle de cité idéale fortement
influencé par les théories d'Alberti dont il avait été le collaborateur à Florence.
Sa Madonna del latte orne le tombeau de Francisco Nori à Santa Croce
- Le Palais Piccolomini a été édifié entre 1459 et 1462,
selon un projet de Bernardo Rossellino. Splendide exemple d'architecture du
Rinascimento, inspiré du Palais Rucellai de Florence, l'édifice présente une
façade à bossage arrondi, avec trois rangées de pilastres, où s'encastrent des
fenêtres géminées encadrées par des petites arches.
Témoignant de l'influence de l'art romain antique, le tombeau de Leonardo Bruni sculpté par Bernardo Rossellino réalise une harmonie parfaite entre éléments sculptés et structure architecturale.
L'édifice servit d'exemple à de nombreux tombeaux florentins.
Maître sculpteur influencé par Donatello : Tondo représentant l'enfant Jésus avec saint Jean - Autel du saint sacrement à San Lorenzo - Sarcophage de Carlo Marsuppini en marbre dont le gisant repose dans une haute niche à fronton cintré ; la lunette est occupée par une tondo de la Vierge à l'enfant entre 2 anges.
Il est intéressant de comparer ce monument avec le tombeau sculpté par Bernardo Rosselino, représenté ci-dessus.
Marbrier et sculpteur de bustes et d'oeuvres religieuses, qui fut l'élève de son frère Bernardo. Son chef d'oeuvre fut la chapelle funéraire du cardinal de Portugal à Florence (1461-1466), ensemble dans lequel il inséra des éléments polychromes de faïence. Ce monument témoigne d'une harmonie parfaite entre architecture et sculpture. On peut également citer les 3 panneaux en haut relief destinés à la chaire de la cathédrale de Prato. Il fut en outre l'auteur du tombeau de Marcolino da Forli (1458) et d'une statue de saint Jean-Baptiste jeune (1470)
Décorateur et architecte italien de la Renaissance. Après une formation en marqueterie à Florence, Giuliano se consacra pendant quelques années à la sculpture en compagnie de son frère Benedetto da Maiano. D'une manière générale, son travail privilégie les surfaces en évitant les fortes ruptures plastiques. Vers 1470, sa carrière s'orienta plus particulièrement en direction de l'architecture.
Après la commande de la chapelle de Santa Fina à San Gimignano, il fut appelé dans toute la Toscane et dans de nombreux centres italiens. En 1485, il fabriqua le modéle pour Santa Maria delle Carceri de Prato, mais Laurent le Magnifique lui préféra celui de Giuliano da San Gallo. Ferdinand d'Aragon fit alors venir Giuliano da Maiano à sa cour napolitaine, où il édifia la porte de Capoue et la célèbre villa de Poggioreale, aujourd'hui détruite, dont le plan s'inspirait des demeures de la Rome antique et servie de modèle à de nombreux architectes de la Renaissance.
Architecte et sculpteur italien de la première Renaissance.
Son activité de sculpteur est étroitement associée à celle de son frère
Giuliano da Maiano. Ses travaux sont cependant plus ouverts aux questions de
plastique et tentent de mettre en jeu l'effet de la lumière sur les volumes.
Son intérêt pour l'anatomie et pour les proportions reflète les recherches de
son époque (Portrait de Philippe Strozzi, Louvre, Paris; Portrait
de Pietro Mellini, Bargello, Florence; Porte de la salle des Lys,
Palazzo Vecchio, aujourd'hui au Bargello, Florence). Son œuvre architecturale
s'appuie sur les principes de décoration architectonique de Brunelleschi .