Chronologie des styles artistiques du Xe au XVIIIe siècle
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Au 13° siècle, Florence était une république dirigée par des magistrats (podestats). Elle affronta plusieurs fois Milan au cours des 14e et 15e siècles; en 1406, elle annexa Pise, en aval de l’Arno, gagnant ainsi un accès à la mer. Les Médicis dominèrent la ville au début du 15° siècle,et à l’exception de courtes périodes d’exil, pendant les trois siècles suivants. Cosme puis son fils Pierre et Laurent de Médicis, appelé le Magnifique, réussirent pour un temps à faire de Florence le plus puissant des États italiens (Le florin était la pièce d’or de Florence).
Fils et successeur de Laurent le Magnifique, Pierre II, accepta de faire des
concessions humiliantes au roi de France Charles VIII, qui envahit l’Italie
en 1494. Savonarole, après la chute de Pierre II instaura une république
théocratique et antipapale, et fit brûler de nombreuses œuvres
d’art, symboles du luxe et de la débauche des Médicis qu’il avait
longuement critiqués. Les Médicis, revinrent au pouvoir en 1512,
jusqu’en 1737. La maison impériale d’Autriche, les Habsbourg-Lorraine
leur succéda.
Florence, au centre de l’Italie, en Toscane, sur l’Arno, est dominée par les tours de ses palais et églises et par le dôme de la cathédrale gothique Santa Maria del Fiore située sur la Piazza del Duomo, dotée d’une structure gothique dont l’extérieur est décoré de marbre rouge, vert et blanc, commencée en 1296 par le florentin Arnolfo di Cambio, reprise par ses successeurs sur un plan modifié et couronnée d’une immense coupole octogonale conçue par Filippo Brunelleschi (1377-1446). La façade du 19e, est en harmonie avec le style de l’édifice. L’intérieur est orné de fresques de Paolo Uccello et d’Andrea del Castagno.
À côté se trouve un campanile, (ou clocher italien), du 14e commencé par Giotto et achevé par Andrea Pisano Décoré de magnifiques bas-reliefs, ce campanile (82 m) est un des plus beaux d’Italie.
Le
baptistère octogonal de San Giovanni, édifié
entre le 6e et le 9e siècle, est célèbre pour ses deux
portes initiales en bronze doré réalisées par Andrea
Pisano (porte sud, 1330-1336) et par Lorenzo
Ghiberti (porte nord 1403-1424 décorée de scénes
du nouveau testament; porte est 1425-1452 , appelée porte du Paradis
décorée de scènes de l’ancien testament) à la suite
d'un concours organisé pour 7 artistes par 34 citoyens florentins sur
le sujet imposé du sacrifice d'Isaac par Abraham.
À proximité de la cathédrale se trouve le Bargello, ou Palazzo del Podestà, à l’aspect de forteresse, des 12e et 14e siècles, possédant des collections en terre cuite vernissée, des sculptures de Donatello et le David de Verrocchio.
Autour de la cathédrale et du Palazzo Vecchio (1299-1314) de
style gothique surmonté d'une tour crénelée, se trouvent
de nombreux palais et églises. Les plus remarquables sont l’église
gothique Santa Trinità du 13e, avec son magnifique intérieur
et sa façade baroque du 16e et Santa Maria Novella (13e-15e), avec
sa façade de marbre de couleur œuvre de Battista Alberti
(1470), et ses cloîtres décorés. Elle contient
des fresques de Masaccio (Adam et Ève
chassés du Paradis, v. 1425, église Santa Maria del Carmine, chapelle
Brancacci), Ghirlandaio et Uccello.
Vers l’est se trouvent l’église et les cloîtres San Lorenzo, du 15e siècle, conçus par Brunelleschi avec la chapelle privée sépulture des Médicis. Au-dessus de la crypte de cette chapelle se trouve la Nouvelle Sacristie, dont Michel-Ange fut à la fois architecte et sculpteur; elle renferme les tombeaux de Laurent II de Médicis, et de Julien de Médicis, ornés des statues du Jour et de la Nuit.
Le palais Medicis-Riccardi,construit par Michelozzo
pour Cosme de Médicis au milieu du 15e siècle, fait face à
San Lorenzo. C’est là que se trouve le musée des Médicis.
À
proximité se situent l’hôpital des Innocents, avec son
portique magnifiquement décoré par Brunelleschi, et dix médaillons
en terre cuite blanc et bleu d’ Andrea
Della Robbiaaux écoincons des arcs de la cour, ainsi que le
musée de l’Académie des beaux-arts, avec ses nombreux ouvrages
de Michel-Ange, dont l’original du David.
(1501-1504) .
Le palais des Offices, construit au 16e siècle par Vasari abrite le musée des Offices, qui renferme une collection des plus grands peintres italiens et une riche sélection d’œuvres françaises et flamandes, réunies par les Médicis jusqu’au 17e siècle.
Le Ponte Vecchio, fut construit vers 1350 face au palais Pitti situé sur la rive gauche. Ce bâtiment, commencé en 1458, renferme une très riche collection d’art (Andrea del Sarto, Raphaël, Pérugin, Titien et Tintoret).
L'église Santa Croce, construite au 13e et 14e siècles,
à l’exception de sa façade est décorée de fresques,
notamment de Giotto, elle renferme les tombeaux
de Michel-Ange, Nicolas Machiavel, Galilée, Lorenzo Ghiberti,
le poète et dramaturge Vittorio Alfieri et Gioacchino Rossini. Pour
la chapelle des Pazzi, édifiée à l'intérieur
de l'église , Brunelleschi a adopté
un plan rectangulaire, avec un espace principal dominé par une coupole
et 2 pièces latérales comportant une voûte en berceau.
À
l'intérieur, la structure architecturale est soulignée par des
corniches et des modénatures sombres qui contrastent avec le fond blanc
des murs. Entre les pilastres d'ordre corinthien se trouvent des médaillons
et des reliefs en terre cuite émaillée de Luca
Della Robbia.
Elle suit encore d'autres voies essentiellement celle du gothique international. Les peintres les plus célébres de cette époque : Masaccio, Ucello, Sasseta, Battista, Lippi, Venziano (voir le prochain cours)
Il débuta comme sculpteur mais renonça à la sculpture après son échec face à Ghiberti lors du concours organisé pour décorer la deuxiéme porte du baptistère de Florence; il s'orienta alors vers l'architecture à son retour à Florence aprés ses études sur les monuments antiques à Rome.
Dés 1417, il aborde le problème de la construction de différents édifices : coupole à double coque (coque intérieur en brique légére servant d'échafaudage pour l'élaboration de la coupole externe) de la cathédrale de Sainte-Marie-de-la-Fleur à Florence
L'ingéniosité de la construction fait de lui l'architecte reconnu de la villeet lui apporte de trés nombreuses commandes : chapelle Barbadori à Santa Felicita, église paroissiale des Médicis : San Lorenzo dont il assure la conception (chaque travée des bas-cotés correspond à la moitié de la travée centrale), projet du Tempio delli Angeli vers 1440, sacristie vieille greffée sur le choeur de San Lorenzo où il reprend le théme du plan centré et joue sur le contraste entre la pierre grise et l'enduit blanc soulignant les structures portantes; puis la chapelle des Pazzi. Il est probablement à l'origine du projet du palais Pitti.
On possède également des renseignements sur ses oeuvres de
mécaniques, des constructions civiles et militaires à Pise,
Mantoue et Ferrare.
Débuta dans l'atelier de Brunelleschi. Il fut appelé par les
florentins pour terminer leur cathédrale, essentiellement la façade.
Donatello s'y distingue en apportant à ses sculptures un expressionisme
psychologique : statue en marbre de David campé sur la tête de
Goliath - statue de l'évangéliste Jean aux drapés trés
marqués.
Au palais des corporations construit au 14° siècle il réalise les 12 statues des corporations florentines destinées aux niches de la façade dont un saint Georges dont le bas relief est une scéne permettant d'identifier sans erreur le personnage représenté par la statue. La technique de la perspective écrasée permet de créer le relief sans pratiquement creusée la pierre.
Il intervient sur le baptistére de Sienne en y scumptant une vie de
saint Jean Baptiste : Banquet d'Hérode....Il s'&associe à
Micheloso pour un tombeau du baptistére de Florence. L'originalité
de l'oeuvre consiste à placer celui-ci entre deux colonnes existantes
et de disposer une tenture surplombant le sarcophage de Jean XXIII (l'anti-pape).
Au
dessus du lit à l'antique une peinture d'une vierge à l'enfant.
En 1430 il réalise pour une commande privée un tabernaclereprésentant
une Annonciation à Santa Crocce (1435).
Le bronze de David nu au pied posé sur la tête de Goliath, assez androgine est l'occasion de jouer sur les déhanchements. Effigie de Niccolo da Uzzano de 1430 au visage extraordinairement vivant est probablement executé à partir d'un moulage. En 1438 Venise commande à Donatello un saint Jean Baptiste en bois polychrome havre et décharné.
A Padoue il exécute pour l'autel majeur de la basilique saint Antoine une Vierge à l'enfant sur un trône, entourée de saint François et saint Antoine de Padoue. A Florence pour le musée de l'oeuvre une sainte Marie Madeleine en bois de peuplier (1455).
Sculpteur et architecte, il travailla en premier lieu en 1265 à la cathédrale de Sienne. Il travailla à Rome pour le roi Charles d'Anjou (1281) et à Pérouse. Retourné à Florence en 1296 il jette les fondements de la nouvelle cathédrale mais est rappelé à Rome pour exécuter le tombeau de Boniface VII.
Il exécuta également les tombeaux Annibaldi à saint
Jean-de-Latran, monuments du pape Adrien Vet du cardinal de Braye et
la célèbre statue de Charles d'Anjou trônant à
Rome ainsi que des sculptures pour la façade du Dôme de Florence.
Fervent admirateur de l'Antiquité et du gothique français.
Critique
d'art, sculpteur, orfèvre, architecte et peintre, il remporta le concours
sur 7 concurrents (dont J della Quercia et Brunelleschi) pour la réalisation
de la deuxième porte du baptistère de Florence en proposant
pour le sujet imposé : Le sacrifice d'Isaac l'oeuvre la plus souple,
la plus vraisemblable , inspirée de la sculpture antique et nécessitant
seulement deux fontes successives . Cette porte constituée de scénes
cloisonnées en bronze dorée fut exécutée en 1424;
il réalisa également la troisième porte (Porte du Paradis).
Il y donnera un nouveau souffle au style international agonisant se situant ainsi à la charnière avec la Renaissance naissante.
On peut également citer parmi ses oeuvres : les dessins de vitraux de Santa Maria del Fiore, la statue de bronze de saint Jean-Baptiste, 2 bas reliefs de bronze doré pour les fonds baptismaux de Sienne et la dalle funéraire en bronze de Leonardo Dati général de l'ordre des Dominicains.
Tommaso di Ser Giovanni di Mone Cassai, dit Masaccio, est l' auteur d'une partie des fresques de la chapelle du cardinal Brancacci dans l'église de Santa Maria del Carmine à Florence, qui sont considérées comme une des œuvres essentielles de l'histoire du naturalisme moderne en peinture et l'un des grands novateurs de la Renaissance, avec l'architecte Filippo Brunelleschi et les trois sculpteurs Donatello, Lorenzo Ghiberti et Luca Della Robbia.
Il fut dès le début l'enfant chéri du groupe des novateurs qui se réunissait autour de Brunelleschi. En 1422, Masaccio avait déjà peint "a la fresca" la grande scène de La Consécration de l'église du Carmine dans un style qui, comme l'attestent les documents, devait être tout à fait moderne par le choix du sujet et par l'emploi de la perspective.
En
se fondant sur cette hypothèse d'un Masaccio déjà entièrement formé et donc
reconnaissable dès avant sa rencontre avec Masolino on peut , distinguer rigoureusement
la part qu'ont prise les deux artistes dans des œuvres qu'ils ont travaillés
en commun. Masaccio put précocement échapper au système humiliant de l'atelier
pour constituer avec Masolino une Compagnie. Dans la "compagnie", deux artistes
indépendants se lient pour un temps déterminé afin d'obtenir plus de commandes
et contrôler plus facilement une grande partie du marché.
On ne connaît pas aujourd'hui, quel type de rapports économiques Masolino et Masaccio décidèrent d'instaurer entre eux. Cependant, tout laisse croire que les deux peintres furent, en droit et en fait, sur un pied d'égalité absolue. La Résurrection de Tabita montre que, au moins à un certain moment, les deux artistes travaillèrent côte à côte.
Il
en fut de même pour les autres œuvres où les deux artistes collaborèrent :
Sainte Anne , la Vierge avec l'Enfant et des anges (1424-1425), le
triptyque à deux faces qui se trouvait autrefois à Sainte-Marie-Majeure
à Rome (1425-1431 : la partie centrale avec La Fondation de Sainte-Marie-Majeure
et L'Assomption ; le panneau de gauche avec Saint Jérôme et saint Jean-Baptiste
et Saint Libère et saint Matthieu ; le panneau de droite avec Saint
Pierre et saint Paul et Saint Jean l'Évangéliste et saint Martin ).
Dans ces oeuvres, on sait ce qui a été peint par Masaccio lui-même : Saint Jérôme et saint Jean-Baptiste , et certaines parties de Saint Pierre et saint Paul.