Nous aborderons successivement l'étude de l`histoire de l`art des pays suivants : Turquie, Syrie, Liban, Israel/Palestine, Irak, Iran, archipel de Bahrein (Dilmun), Oman (pays de Magan), et pour certaines périodes : Asie centrale (Bactriane), Chypre, Afrique du nord et Indus (Melukha).
Une approche succincte de la géographie de la région est nécessaire avant d'aborder l'art de ces différents pays.
zones de plaine :
La zone où la néolithisation s’est mise en place et s’est cantonnée un certain temps, est limitée par l’arc montagneux que constitue au nord-est le Zagros, au nord le Taurus, à l’ouest la chaîne littorale qui relie l’Amanus au Sinaï. Les steppes semi-arides recouvrant les contreforts du Zagros, la haute Mésopotamie syrienne (Djézireh) et son prolongement en Turquie et à l’ouest de l’Euphrate, et enfin la dépression du Jourdain et le Néguev constituent le véritable épicentre de la néolithisation, à laquelle ne participeront, au moins dans un premier temps, ni la Syrie littorale, ni l’Anatolie, ni la basse Mésopotamie.
Cette zone a bénéficié de conditions naturelles
exceptionnellement favorables à la néolithisation, dont l’une
est la présence de plantes sauvages, céréales (blé
et orge) ou légumineuses (pois, lentilles) déjà consommables
avant l’apparition de leurs versions domestiques, l’autre est celle des
ongulés de steppe (bœufs, moutons et chèvres sauvages) dont
les troupeaux parcouraient ce territoire. Plantes comestibles et ongulés
constituaient non seulement des ressources alimentaires spontanées,
mais aussi le réservoir naturel de la plupart des espèces
végétales et animales qui seront domestiquées dans
le monde méditerranéen.
Ces conditions favorables ont eu pour origine un phénomène
climatique; le réchauffement du climat : c’est entre 14000
et 11000 avant J.-C. que la steppe froide est progressivement remplacée
par la savane à chênes et à pistachiers, tandis que
les céréales sauvages se répandent sur les pentes
montagneuses et les plateaux où règne désormais un
climat assez semblable au nôtre.
Ces changements naturels étaient propices à la néolithisation,
mais ils ne furent pas déterminants. Son déclenchement se
fait attendre environ un millénaire en Syrie-Palestine, et plus
encore à mesure que l’on s’éloigne vers l’est, jusqu’aux
bords de la Caspienne, par exemple, où un mode de vie quasi paléolithique
persiste encore vers 6000 avant J.-C.
Les premiers villages préagricoles entre 10000 et 8300 avant J.-C.
C’est en Palestine qu’il est prouvé que les premiers
villages ont réellement inauguré la néolithisation,
avant notamment la production de subsistance, longtemps prise pour
le phénomène premier. Ces villages apparaissent au sein de
la civilisation natoufienne , qui occupe, entre 10000 et 8300 av
JC, un vaste territoire allant du moyen Euphrate au delta du Nil. Elle
est caractérisée, techniquement, par un outillage microlithique
géométrique où prédominent les segments de
cercle, avec des lames faucilles, de la vaisselle de pierre et du matériel
de broyage requis par la consommation des céréales.
Par leur habitat, les Natoufiens sont à la charnière
entre 2 mondes:
Nulle part, la moindre trace d’agriculture ni d’élevage n’est
encore constatée, bien que les villages natoufiens soient sédentaires.
On note, en revanche, que tous ces villages sont implantés à
la charnière de plusieurs zones écologiques: ils sont en
plaine mais au pied des montagnes, au bord de lacs ou de cours d’eau permanents,
afin qu’aux céréales et ongulés des steppes, s’ajoutent
toutes les ressources aquatiques, très utilisées alors, et
les gibiers forestiers.
Si cette «sédentarité» n’est pas nouvelle
le phénomène qu’exprime le village
est bien nouveau et porte en germe les modifications économiques
qui vont suivre.
Quant à la technologie, enfin, c’est bien aux Natoufiens qu’il
faut attribuer l’invention de cette technique éminemment «néolithique»
qu’est le polissage de la pierre: ses témoignages, encore sporadiques,
restent cantonnés à des objets d’ornement (pendeloques en
bâtonnets de Mureybet).
Au PPNa : apparition de la production de subsistance (8300 à 7500 av. J.-C.)
Une mutation profonde s’ébauche en revanche au début du
VIIIe millénaire avec les premières expériences agricoles
dans les villages syro-palestiniens de chasseurs-cueilleurs.
On trouve à Jéricho, au Prepottery Neolithic
A (P.P.N.A.), comme à Tell Aswad, en Damascène, du
blé amidonnier domestique. C’est à la même époque,
à partir de 7700 environ, que l'on détecte l’existence des
premiers «champs», c’est-à-dire de concentrations artificielles
de céréales au voisinage même du village; au même
moment, la pêche y est abandonnée et les chasseurs poursuivent
certaines espèces seulement d’ongulés (bœufs et ânes
sauvages) plus rentables alimentairement que les gibiers plus petits. Il
y a donc un bouleversement des stratégies alimentaires dans leur
ensemble; un choix humain s’effectue parmi
des ressources brutes exploitées jusque-là de façon
assez indifférenciée, et un début d’agriculture apparaît
à ce moment.
L’existence de ce choix montre que l’agriculture n’est pas née
sous la pression d’une pénurie de ressources spontanées,
ni d’un accroissement démographique global les rendant insuffisantes,
comme on l’affirmait encore récemment. Un phénomène
démographique existe donc, mais il consiste dans un regroupement
humain en communautés plus étendues et plus denses que naguère.
Que sont ces villages? Les maisons en fosses rondes persistent mais,
y apparaissent de véritables murs de pierres ou de briques
crues liées par du mortier, le tissu villageois, naguère
assez lâche et dispersé, se resserre grâce à
de nombreuses contiguïtés entre maisons voisines , le plan
des maisons rondes se perfectionne et se divise, en multiples cellules
que séparent des murets droits, tandis qu’à Jéricho
apparaissent des constructions monumentales (tour ronde, «remparts»)
dénotant l’exercice d’un travail collectif, intéressant tout
le village.
Dans le domaine technique, les premières
poteries connues apparaissent vers 7700 sur le moyen Euphrate: mais
ce sont de très petits vases, encore rares et sans lendemains immédiats.
L’invention, importante, de la terre cuite sert à façonner
des petits objets géométriques (disques, cylindres) et surtout
des figurines féminines, première apparition au Proche-Orient
du thème de la déesse de la Fécondité qui connaîtra
une vaste diffusion dans l’Orient méditerranéen.
La pierre polie reste d’abord limitée à des objets non
utilitaires (bâtons polis de Mureybet). Les premières
haches polies n’apparaissent que vers 7600 sur les sites du moyen
Euphrate.
L’occupation des grottes persiste dans le Zagros, mais il existe
à présent des traces d’agglomérations en plein air,
encore mal connues. Aucune trace d’agriculture n’y est encore perçue,
malgre l`existence de mobilier de broyage attestant cependant la consommation
des céréales sauvages. Comme en Syrie, la terre cuite est
souvent présente sous forme de figurines et d’objets géométriques,
et la pierre polie sous forme d’objets de parure (bracelets de marbre).
La hache polie ferait son apparition à la fin de cette période
à Zawi Chemi Shanidar.
Au PPNb Les villages d’agriculteurs-éleveurs de 7500 à 6600 avant J.-C.
La première moitié du VIIIe millénaire fut une
phase d’inventions et d’expériences fondamentales pour l’avenir
de la néolithisation, mais relativement dispersées et hétérogènes.
La production de subsistance en particulier semble ne concerner que l’agriculture
en Syrie-Palestine, et probablement l’élevage sur les flancs du
Zagros.
Après 7500, on entre dans une phase où ces acquisitions
se consolident et s’échangent d’un bout à l’autre de la zone
où les premières expériences ont vu le jour. Des villages
agricoles existent désormais dans le Zagros, et l’élevage,
d’abord expérimenté, dans un contexte plus ou moins nomade
qui laissait peu de traces, figure désormais dans tout le Proche-Orient
au nombre des pratiques alimentaires des agriculteurs sédentaires.
En Palestine, la culture du blé et de l’orge est attestée,
ainsi que l’élevage de la chèvre auquel s’ajoute peut-être
celui du mouton à Jéricho.
En Haute Mésopotamie syrienne ou turque, les agriculteurs
sont des «proto-éleveurs» de bœufs, ou de chèvres,
ou de caprinés et aussi de porcs.
Dans le Zagros, où les premières traces morphologiquement
identifiables de céréales cultivées se manifestent
vers 7000, les occupations d’abord saisonnières deviennent de vrais
villages permanents, où se poursuit dans un environnement désormais
stable l’élevage du petit bétail.
Et partout, à l’Est comme à l’Ouest, des plans d’habitats
plus complexes reflètent l’évolution sociale de ces peuples
sédentaires, soit qu’on adopte le plan rectangulaire à plusieurs
pièces qui facilite les adjonctions, soit, comme vers 7000 à
Beidha, que
plusieurs «maisons» rondes accolées et communicantes
constituent la véritable unité d’habitation. Des sols et
des revêtements muraux en chaux caractérisent alors les architectures
palestiniennes.
Les outillages très diversifiés de Syrie-Palestine contrastent
avec ceux plus sommaires du Zagros, mais la hache polie est présente
partout, tandis que la terre cuite ne voit pas encore s’élargir
son champ d’utilisation, toujours essentiellement religieux (figurines,
objets géométriques). Un «culte des ancêtres»
se manifeste à Jéricho sous forme de dépôts
de crânes humains à visages surmoules à l’image du
vivant.
La fin du VIIe millénaire: achèvement et expansion
de la néolithisation . PPNc de 6600 a 5800
Vers 6600 avant J.-C., tous les éléments
de la néolithisation sont donc en place au Proche-Orient,
à l’exception de la céramique.C’est alors que sont colonisés des territoires extérieurs
à la zone des céréales sauvages: le littoral syrien,
où est fondé Ras Shamra, et le désert lui-même,
avec Bouqras ou El Kowm. Au nord, le plateau anatolien est également
occupé, avec la fondation de Çatal Hüyük, Can
Hasan, Suberde.
Non seulement agriculture et élevage sont
attestés partout, mais des progrès agricoles se manifestent
çà et là, par l’apparition de nouvelles espèces
cultivées (orge à six rangs, fèves, lentilles, lin
à Ramad), et sans doute, dans les zones les plus arides de Syrie
où de très gros villages s’implantent au bord de l’Euphrate
ou en oasis, par des formes très archaïques
d’irrigation rendant possible l’agriculture.
Tandis que la chaux et le plâtre gagnent la totalité de
la Syrie et la Turquie du Sud pour y enduire sols et murs, ces deux matériaux
servent aussi, dans une expérience sans lendemain, à confectionner
des récipients («vaisselles blanches»). Surtout,
la céramique acquiert alors sa vraie portée utilitaire.
De la poterie d’usage apparaît presque partout: tantôt les
formes ne sont pas décorées mais le plus souvent lustrées,
tantôt les pièces sont revêtues, dès le début,
de décors peints.
C'est désormais la céramique
qui servira en premier à caractériser les cultures
qui vont se diversifier considérablement au Proche-Orient, durant
les 2 millénaires qui nous séparent encore de la «révolution
urbaine». Des poteries lustrées et incisées caractérisent
la culture de l’Amouq sur le littoral de Syro-Cilicie, celle d’Hassuna
en Irak. Divers styles de céramiques peintes se développent
en Anatolie ou dans les cultures de Jarmo, d’Umm Dabaghiyah, puis de Samarra
et d’Halaf en Mésopotamie du Nord, pour ne citer que les principales.
Découvertes à Jéricho :
Une documentation sans égale a été fournie par Çatal Hüyük sur la religion néolithique: les maisons comportant en général deux pièces, l’une d’elles est chaque fois un véritable sanctuaire domestique, avec des sépultures dans des banquettes d’argile, des hauts-reliefs et des fresques peintes sur les murs, des statuettes de pierre et des figurines de terre cuite dans le mobilier.
Les thèmes traités par cet art font apparaître deux instances symboliques dominantes à statut de divinités :
- L’une, qui a déjà forme humaine, est la Déesse
mère représentée parturiente dans les hauts-reliefs
muraux ou dans des statuettes, dont la plus célèbre la montre
assise sur un trône de panthères. Un environnement de bêtes
sauvages, dangereuses ou carnivores (belettes, vautours, renards,
sangliers), souligne aussi son aspect funéraire.
- La seconde figure, encore animale, est le taureau (monde masculin),
représenté lui aussi de façon monumentale et quasi
obsessive, sous forme de bucranes d’argile saillant des murs, de piliers
hérissés de cornes, ou en figure centrale des fresques peintes.
Ces cultes ne sont pas propres à l’Anatolie mais caractérisent
la religion néolithique du Proche-Orient dans son ensemble. Seule
l’Anatolie elle-même livrera en effet un peu plus tard, à
Hacilar et à Höyücek, un ensemble de statuettes féminines
comparables à celles de Çatal.
La civilisation de Çatal Hüyük est un phénomène
propre au sud de l’Anatolie centrale du VIe millénaire. On connaît
depuis peu la lointaine filiation qui la relie vers l’est au P.P.N.B. du
Levant, mais elle constitue un ensemble singulier et relativement circonscrit.
.
3 cultures du bassin mésopotamien sont représentatives
de la culture de l'ensemble du Proche Orient :
* culture de Hassuna (~5.800 à ~5.500)
Céramique grossière et outils de pierre indiquant une
communauté d'agriculteurs vivant à l'origine dans des tentes
ou des huttes, puis dans des maisons de plus en plus grandes, avec murs
intérieurs et toit de branchage, pouvant avoir jusqu'à 6
pièces autour d'une cour. On conservait le grain et l'on faisait
cuire le pain. Dans les habitations coupes, vases et grandes jarres contenant
des ossements d'enfants, alors que les adultes n'étaient pas enterrés.
Ces poteries s'apparentent à celles de sites turcs, syriens et palestiniens
* culture de Samarra (~5.600 à ~5.000)
La céramique est plus belle que dans Hassuna (décors
de dessins géométriques, en rouge vif ou brun, recherche
artistique des cols de vase , des anses ....parfois motifs humains ou d'animaux).
Cinétisme des motifs (Ex: motifs géométriques donnant
une impression de tournoiement)
On pratiquait l'agriculture et l' élevage comme sous Hassuna
mais avec une forme d'irrigation nécessité par le
climat plus sec de la région. Les villages étaient entourés
de fossés doublés d'un mur
Dans les maisons sols et murs étaient recouverts de plâtre;
nombreux vases de marbre et des sceaux. Sous le sol étaient enterrés
les adultes parfois enveloppés avec des statuettes en terre cuite.
Site représentatif : Tell es sawwan au sud de Samarra
* culture de Halaf (~5.400 à ~ 4.500)
Cette culture possède des traits distinctifs qui la font ressentir
comme étrangère à la Mésopotamie. Utilisation
importante d'obsidienne. Construction toujours en brique crue mais les
maisons rondes et voûtées prédominent, avec des fondations
en pierre. La céramique est encore plus belle, faite à la
main et légèrement vitrifiée aux parois minces (pots,
jarres trapues, calices à pied, bols, assiettes avec des décorations
adaptées aux formes). Un engobe crème sert de fond à
des motifs rouges et noirs puis polychromes couvrant la totalité
. Motifs géométriques mais parfois des fleurs et des
animaux. Site représentatif : Arpatchiyah N.B. : Une caractéristique
des représentations humaines du néolithique est l'exagération
dans la représentation des attributs sexuels, alors que le visage
est ébauché.
Certains sites , comme Halaf et Ninive, sont abandonnés; d'autres
sont incendiés ou réoccupés. La culture d' Obeid
(ville du sud) s'étend sur toute la Mésopotamie. Eridu
est le site le plus important (19 niveaux d'occupation); les Sumériens
en faisait la résidence terrestre de Enkil seigneur des eaux
et des techniques. On y trouve un cimetière
proto historique et un "palais". 17 niveaux de temples dont les plus profonds
étaient de brique crue avec une salle contenant un piédestal,
une table d'offrande et une poterie de qualité décorée
de motifs géométriques brun ou rouge foncé sur fond
pèche. Dans les temples des niveaux supérieurs la céramique
est décorée sur ses 2 faces
L'architecture des maisons comporte une terrasse et l'intérieur
est compartimenté; l'extérieur est décoré de
niches et redans.
Dans les figurines trouvées à Ur les "principes"
féminins sont très marqués et le visage ébauché
avec une indication de chevelure avec du bitume
A Tepe-gawra niveau 13 on voit apparaître la glyptique
(sceaux et cachets) avec des représentations du "maître des
animaux" domptant des animaux (chamanisme ?)
Site de Suse 1 (4200-3800) :
* Céramique en forme de boisseau avec 3 registres superposés
et coupe aux motifs en découpe dont 1 central entouré
de 3 autres motifs très stylisés
* Développement de la métallurgie du cuivre réservée
à l'élite : Miroirs ronds
* Préfiguration d'un motif fréquent : Le "roi-prétre"
* Baratte en terre cuite, en forme d'outre
* Figurine féminine peinte de motifs de lignes avec une baratte
sur la tête, assise, nue avec un vase sous le bras
* Statuette en ivoire (25 cms). Position figée et bras maigres
dues à la matière, mains perpendiculaires par rapport aux
bras, matières rapportées pour la barbe. Visage toujours
ébauché.
Travail de la métallurgie à Mahal-Mishmar (4° mill).
On a découvert ici 416 pièces en cuivre et quelques unes
en ivoire : Sceptres, masses d'arme, couronnes, paniers ...pour lesquels
on a utilisé la technique de la cire perdue.
2.1 Phase proto-urbaine
En mésopotamie
2.1.1 culture d' Uruk (~3.750 à ~3.150)
Le site d' Uruk au sud de la Mésopotamie a toutes les caractéristiques d'une ville : existence d'un urbanisme avec des quartiers ( Un quartier dédié à la déesse Inanna et un autre dédié à Anu, dieu du ciel), des rues , des bâtiments à vocation economico religieuse , des habitations du "roi-prétre", personnalité dominante; et bien sur des maisons d'habitation).Les temples sont tripartites (une nef avec une pièce de part et d`autre)
Les façades des édifices sont avec niches et redans; sur les colonnes en argile des "clous" d'argile peint forment une "mosaïque de cônes".Dévelopement d`une céramique au tour, de plus en plus utilitaire. Pour les banquets funéraires ou liturgiques on disposait même de vaisselle jetable.
Développement de la glyptique avec l' apparition de sceaux cylindreet de moyens comptable avec les bulles à calculi contenant des jetons également imprimés sur la surface puis par la suite de tablettes numérales.
Apparition de l'écriture sur argile (3.300) d'abord à vocation économique et comptable, pictographique puis idéographique annonçant le cunéiforme
Personnalité dominante du "roi-prétre" représenté dans la statuaire avec sa jupe en cloche, le serre-tete et la barbe arrondie
2.1.2 culture de Djemdet Nasr (~3.150 à ~2900)
Pas de différence fondamentale avec la culture d' Uruk; d`ou son nom d`Uruk 3.
La seule originalité de cette période est le développement extraordinaire de la sculpture de la pierre pratiquement oublié depuis la période de Samarra. Elle apparaît en ronde bosse ou en relief sur des objets variés (jarres, vases, coupes, abreuvoirs, plaques murales...) avec des scènes pastorales
Indice de relations avec l' Egypte (motifs mésopotamiens sur la palette de Narmer et le couteau de Jebel el Araq)Oeuvres présentées:
- Vase en albâtre (1m05). Les 5 registres horizontaux sur le vase représente la rencontre entre la déesse Inana et le roi-prétre (en haut: scène de mariage entre un dieu et une deesse = hierogamie )
- Sculptures sur vases en calcaire représentant des animaux l'arrière train en bas relief mais l'avant du corps en haut relief créant un relief saisissant
- Masque en marbre (20 cm) blanc, incision des sourcils. Aucun motif. Réalisation très classique contrastant avec les périodes précédentes.En Iran
L' Iran ancien au proto-urbain est sous contrôle de la Mésopotamie mais l'art de cette région présente certains particularismes. On identifie 2 cultures régionales : Uruk et Proto élamite
2.1.3 culture d' Uruk
Oeuvres présentées:- Scène de vie quotidienne sur sceau
- Sculpture en albâtre représentant un orant (représentation artistique d'une personne qui prie, donc agenouillé généralement et toujours mains jointes) en ronde bosse vêtu d'un vêtement enrobant caractéristique
- Sculpture en albâtre d'une outarde
- Chien miniature (1,5 cm) en fonte obtenu par le procédé de la cire perdue repris par étirage pour traiter queue, oreilles et pattes, avec brasure au cuivre et or pour fixer l' anneau de
suspension sur son dos2.1.4 culture proto élamite
Cette culture s'est développée dans la région d`Elam, autour de Suse. Elle y développa une écriture exprimant une langue très différente du Sumérien.Dans le domaine des arts on a peu de représentations humaines et plutôt des animaux en situation humaineOeuvres présentées:
- Lionne atlante portant les bases d'un monde stylisé
- Statue d'une lionne (9 cm) en magnésite en situation humaine au regard fière et provoquant
- Statue d'un taureau en attitude orant (16 cm) apportant l'offrande d'un vase
Les villes (suite) . Epoques des dynasties archaïques et d'Agadé