L'aire andine comprend le nord de la Colombie, l'Equateur, le Pérou,
la Bolivie, le nord ouest de l'Argentine
Dés 7.000 av JC dans les Andes on cultive le haricot et le maïs vers 4.300~. Sur le pacifique le haricot est cultivé vers ~3.500 et le maïs vers ~2.500. Le coton est utilisé vers ~2.000~.
Faune domestique
Alpaca et Lama sont domestiqués vers ~4.000 pour leur laine, le transport et la viande. On domestique également des chiens, des canards et des cobayes
Céramique
Elle apparaît plus tôt qu'en Méso-amérique vers ~3.000 au nord de la Colombie ou l'on trouve de très curieux vases à étriers (cf. ci-dessous)
Métallurgie
Elle n'est vraiment en usage en mésentérique qu'à partir
du 9° siècle après JC alors que dans les Andes on utilise
l'or et l'argent depuis ~2.500
Traits communs
Une économie basée essentiellement sur la culture du maïs, du haricot et de la pomme de terre. Les religions pratiquent des rituels de fertilité. Dans les différentes iconographies on retrouve 3 divinités : le serpent, le sacrificateur et la divinité à crocs de félin
Les temps anciens sont divisés en périodes : d'unification (appelés Horizons) et de développements régionaux (les Intermédiaires)
De la période de l'horizon ancien on étudiera
les cultures de Chavin (andes centrales) et celle de Paracas (cote Sud)
De la période de l'Intermédiaire ancien on étudiera
les cultures de Mochica (cote nord du Pérou), de Nasca (cote sud
du Pérou) et de Tiahuanaco (andes boliviennes).
Des hypothèses divergentes concernant l’évolution chrono culturelle du site et de la culture Chavín ont été proposées, et le débat sur Chavín, site créateur-diffuseur ou site creuset-récepteur, n’est pas clos.
- monolithe en travers d'une allée étroite, de 4m50 de haut et
dont la position a été calculé avec précision pour
qu'il ne soit éclairé qu'aux soltices, on suppose qu'il s'agissait
d'un endroit sacrificiel. La pierre est gravée d'une divinité
à crocs de félin.
- Dans un temple (~800 - ~500) la stéle Raimondi, de
1m95, représente une divinité à crocs de félin,
appelée "Dieu au baton" portant une coiffure terminée
par une tête de serpent, les pieds et les mains se terminent en serres
- Mortier en pierre en forme de félin
- Bouteille à décor zoomorphe stylisé, trés
abouti
- Pectoral en or représentant le dieu à crocs
- Quelques tissus peints à l'effigie du "Dieu baton"
À Paracas Cavernas, culture la plus ancienne, correspondent des chambres
funéraires collectives creusées dans la roche à 6 ou 7
mètres de profondeur, dont l’accès se fait par des puits verticaux.
Chacune contenait de trente à quarante individus, enveloppés dans
des tissus et entourés d’offrandes. Une céramique incisée,
décorée de pigments colorés appliqués après
cuisson, caractérise aussi cette période. Des différences
dans la qualité des tissus et dans l’importance des offrandes reflètent
sans doute une certaine hiérarchie sociale des défunts.
À Paracas Necrópolis, Tello avait découvert, dans une
vaste sépulture en fosse, 429 corps momifiés entassés et
recouverts par de nombreux tissus empilés les uns sur les autres pour
former un ballot de forme conique, le fardo. L’agencement complexe de
ces fardos funéraires et l’existence d’une évolution stylistique
dans les tissus et dans les offrandes suggèrent qu’à Necrópolis
étaient enterrés des chefs régionaux de haut rang. Dans
les fardos, les tissus de l’enveloppe externe étaient de simple toile
blanche, mais ceux qui étaient près du corps étaient somptueusement
décorés et constituent des chefs-d’œuvre sans équivalent
dans les textiles des Andes. Ces tissus, appelés mantos , sont brodés
de motifs polychromes représentant probablement des divinités
ou des êtres surnaturels.
- Coupe d'une chambre funéraire dont l'accès se fait
par un puits souterrain et contenant des céramiques peintes après
cuisson
- Spécialité de grands tissus formant manteau, à
motifs brodés à l'aiguille :
Agriculteurs passés maîtres dans les techniques d’irrigation et
d’aménagement des terres, les Mochica étaient aussi des bâtisseurs,
comme en témoignent les routes, les ouvrages fortifiés et les
grands complexes cérémoniels édifiés à l’embouchure
des vallées. La plupart de ces «temples» consistent en un
ensemble de pyramides à degrés construites en adobe (brique crue)
et souvent décorées de peintures murales polychromes. Alentour
se dispersait l’habitat rural, édifié en matériaux périssables
(torchis et joncs) et dont peu de vestiges subsistent. Cette société
rurale était sans doute dirigée par une caste puissante de prêtres-guerriers.
La céramique mochica, une des plus belles du Pérou préhispanique, puise son inspiration dans le monde naturel et représente, par le modelage ou la peinture, dans une gamme exclusivement bichrome (brun-rouge et crème), l’environnement — paysages, animaux, plantes — et les hommes dans leurs diverses activités.
Cependant, la liberté d’expression et l’apparente banalité des images masquent un système iconographique à caractère religieux, étroitement codifié et consacré à une gamme réduite de sujets, à tel point que l’on a pu parler d’un véritable «langage», sorte de vocabulaire esthétique soumis à une syntaxe précise. Aux reproductions de l’univers réel se mêlent des créatures hybrides combinant des traits humains zoomorphes et phytomorphes.
L’organisation des représentations reflète — par la composition
d’ensemble, le jeu des proportions, la variété des vêtements
et des ornements — une hiérarchie sociale rigide soumise à un
appareil religieux que domine, sous divers avatars, la figure d’une divinité
mi-homme mi-félin
- A Huaca del sol un mur de brique de 340m de long et 30m de haut
en briques de terre crue probablement apportées en tributs par les
populations dominées
- Peintures murales de divinité appelé le "Sacrificateur"
- Dans une cour on a trouvé 42 squelettes de suppliciés
probablement offert au Nino (l'ouragan) afin de s'attirer l'indulgence
des dieux
- Céramique moulée bichrome caractéristique de
cette culture de Mochica
- Guerrier en ronde bosse en terre cuite, agenouillé, portant son bouclier
et une masse d'arme
Prés de Moche on a découvert un monument composé de 3
sépultures dont 2 très riches (probablement celles des seigneurs
de Sipan) :
Tombe 1 : sarcophage du seigneur "encadré" de 4 sacrifiés, des
centaines de poteries réalisées spécialement pour le rite
funéraire car cuite sans décor. Parures de boucles d'oreille en
or et turquoise, sur sa poitrine une série d' "étendards" à
son effigie et un pectoral en très fins coquillages tricolore. Au cou
un curieux collier doré et argent d'objet en forme de cacahuète
Tombe 2 : apparemment celle du plus vieux des 2 seigneurs. On y a trouvé
également un pectoral, des poteries et un masque ... borgne
Les textiles de Nasca, également d’une grande beauté,
utilisent les techniques de la tapisserie, de la broderie et du brocart.
La production métallurgique est abondante et de grande qualité,
et les plus belles pièces (diadèmes, pendentifs, masques
de bouche) sont façonnées sur de grandes feuilles d’or, découpées,
martelées et polies.
De grands ensembles architecturaux en adobe (brique crue), dont certains
fortifiés, sont alors édifiés. Le plus important est
Cahuachi, dans la vallée de Nasca, qui présente déjà
des caractéristiques urbaines: divisé en plusieurs quartiers,
apparemment réservés à des secteurs d’activité
différenciés, il comporte également un temple.
Enfin,
on ne saurait omettre de mentionner les célèbres géoglyphes
de la Pampa de Ingenio, entre Nasca et Palpa. Regroupant des ensembles de grandes
lignes droites ou «pistes», parallèles ou entrecroisées,
et des dessins zoomorphes (Singe à queue enroulée, araignée,
colibri, orque, chandelier,..) dont plusieurs présentent une ressemblance
étroite avec les décors des poteries, ces tracés aux dimensions
impressionnantes ont sans doute été exécutés entre
les phases III et VIII.
Il est désormais admis que ces géoglyphes constituaient une sorte de calendrier — certaines lignes permettant d’observer des phénomènes astronomiques, comme les solstices —, accompagné de figures à caractère rituel ou cérémoniel.
Masca est également célèbre pour ses tissus de plumes,
dont l'origine amazoniennes de certaines laisse supposer des relations
commerciales: Sur une toile des plumes sont cousues et leur disposition , leur
couleur, leur forme constitue un tableau :
Un des principaux thèmes de Tiahuanaco, proche du «Dieu aux bâtons» diffusé par la culture Chavín, figure sur le linteau de la porte du Soleil où cette divinité, tenant un bâton dans chaque main, est entourée de personnages ailés. Il s’agit peut-être d’une divinité liée à l’agriculture. D’autres sculptures représentent des personnages anthropomorphes dressés dans une attitude hiératique comme le monolithe «Ponce» ou El Fraile (le Moine). Ces sculptures furent découvertes à Tiahuanaco dans le templete (petit temple) semi-souterrain, dans les temples de l’Akapana, vaste terre-plein surélevé, ceinturé de hauts murs, et du Kalasasaya, grand monticule artificiel de forme pyramidale qui possède, comme l’Akapana, une place rectangulaire semi-enterrée.
L’une des originalités de Tiahuanaco fut de mettre en culture
les terres de l’altiplano grâce à des champs surélevés
irrigués par des canaux qui conservaient l’eau des pluies. En outre,
l’économie reposait sur l’élevage des lamas et alpacas: des
caravanes de lamas permettaient en effet les échanges entre les
hauts plateaux et les hautes vallées, le piémont des Andes
ou la côte pacifique. L’hégémonie de Tiahuanaco et
celle de Huari, dans les Andes péruviennes, se sont exercées
dans la seconde moitié du Ier millénaire après J.-C.
Civilisation Olméques et de TéotihuacanEmpire
Huari, Cultures de Chimu, Chancay et Inca