Sommaire cours Liste des artistes
Boulogne travailla à Rome à partir de 1613 avec Simon Vouet et Bartolomeo Manfredi qui le formèrent à l'art de Caravage : Jugement de Salomon, Judith , Christ chassant les marchands du temple. Appréciées des grands mécènes, comme les Barberini et Cassiano dal Pozzo, ses œuvres adoptèrent peu à peu un style propre où se mêlent un naturalisme intransigeant, un clair-obscur finement traité et une transparence chatoyante des couleurs.
Il réalisa également, dans un style très réaliste, de nombreuses compositions
à sujets profanes, comme Scène d'auberge, Concert
, Bonne Aventure, tous trois conservés au musée du Louvre à Paris.
Il mourut noyé dans une fontaine !
- Les tricheurs de Dresde, tableau dans lequel il a su capter la
manière de peindre de Caravage dans cette peinture aux obscurs très puissants
(veine iconographique) contrastant avec les claires obscurs (veine Caravagesque)
- Les quatre ages de la vie
- Allégorie de Rome pour les Barberini. Peinture d'après modèles
s'inspirant de l'antique. Teintes presque monochromes
- Judith; d'un caravagisme plus décoratif dans le choix des coloris plus chaudes. Goût pour l'orfèvrerie et les beaux drapés. Composition dense.
Peintre-graveur, de style baroque, caravagesque en ses débuts. Il fut élève de Jacob Bunel (1558-1614), peintre de la 2° école de Fontainebleau. Dans sa période romaine, il s'exerce à la gravure : Jésus-Christ ressuscitant Lazare tout en se consacrant également à la peinture : Martyre de saint Matthieu (1617), Adoration des mages (1619) et les Noces de Cana aux lumières fortes et aux clairs-obscurs. En 1624, Claude Vignon s'installe définitivement à Paris sous la protection de Richelieu et de Louis XIII. Sa peinture d'une atmosphère riche aux couleurs sophistiquées est marquée par des œuvres, comme la Reine de Saba devant Salomon (1624), ou apparaissent une profusion de détails soulignés par des empâtements dorés.
Influencé par ses nombreux voyages (il voyagea en Espagne et aux Pays Bas ou il rencontra Rembrandt) ainsi que par son activité de marchand d'art qui lui ont permis de côtoyer des tendances artistiques très diverses il fut un lien entre les divers écoles européennes. Claude Vignon s'est essayé à tous les genres : peinture religieuse, historique, paysage, portrait et nature morte. Il est resté cependant, durant toute sa carrière, à l'écart des grandes entreprises de travaux de décorations des hôtels parisiens du XVIIe siècle.
En 1651 et 1653, il a obtenu des ducs de Longueville sa commande la plus importante : la décoration de la galerie du château de Thorigny.
- Martyr de Saint Mathieu (1617) à la mise en page serrée par
la densité des personnages. Violence des gestes. Beaucoup d'empâtements
- Les adieux. Peinture précieuse et légère qui évoque Venise
- Le jeune musicien
Le plus personnel des "caravagistes" avec de la Tour résida à Rome de . 1619 à 1626 où il effectua la plus grande partie de son oeuvre connue influencée par Manfredi (Les buveurs) et par Jean Valentin pour l'éxubérance baroque et le sens dramatique caravagesque, puis il retourna à Carcassone puis à Toulouse (1632) ou il fonda une école caravagesque.
Les travaux de sa période romaine sont des scènes de genre : musiciens, joueurs .... , de retour en France il se tourna vers la peinture religieuse (l'Ange gardien)
- Descente de croix : Tableau monumental à l'éclairage puissant
et ou l'on ressent une réflexion sur un certain classicisme dans l'idéalisation
de Christ
- Diseuse de bonne aventure
Franco flamand, également connu sous le nom de Niccolo Renieri. Eléve de Janssens (caravagesque). Rome en 1616 ou il fut proche de Manfredi et de Valentin (Joueurs de cartes).
Venise en 1626 ou se déroula l'essentiel de sa carrière et où il se rapprocha du style bolonais dans des tableaux de sujets historiques ou allégoriques (Bacchus ou Repas a Emmaus) et parfois religieux (Annonciation et Judith)
- Saint Sébastien
émouvant et réaliste
Il fut célèbre par sa grande virtuosité dans le rendu des matériaux .
Son oeuvre la plus célèbre : Diseuse de bonne aventure
Lorrain
(comme Claude Gellée dit le Lorrain), donc .. à peine français à l'époque,
il voyagea sans doute aux Pays-Bas, ainsi qu'en Italie. En 1638, il se réfugia
temporairement à Paris et devint peintre ordinaire du roi Louis XIII. D'autres
amateurs figurèrent parmi les clients parisiens de La Tour : le cardinal de
Richelieu et le chancelier Séguier, notamment.
Ses œuvres les plus célèbres sont des scènes de nuit : Saint Sébastien
soigné par Irène
et l'Adoration des bergers; le Reniement de saint Pierre; Job
raillé par sa femme,
De retour à Lunéville, de La Tour se consacra à la peinture
de thèmes religieux (Reniement de saint Pierre-1650) ou de scènes de
genre (Paiement des dettes). La
composition est simplifiée à l'essentiel et le décor de fond est absent, mais
le niveau de réalisation technique est très élevé : absence de dessin
sur la toile, les touches colorent et définissent les contours.
L'élément le plus important réside dans l'opposition entre masses obscures et détails extrêmement lumineux qui créent des contrastes que l'œil ne rencontre jamais dans la nature, et qui fait de LaTour le peintre inégalé dans des effets de lumière artificielle.
Le sujet le plus connu qu'il représenta est celui de la Madeleine pénitente. La formule eut un remarquable succès et les commandes affluèrent, principalement de la part de la bourgeoisie lorraine.
Il réalisa également des tableaux diurnes : Saint Thomas et le Tricheur
à l'as de carreau
du
musée
du Louvre, le Saint Jérôme ou la Diseuse de bonne aventure .
- Diseuse de bonne aventure. Tableau diurne. Faux caravagisme
car très clair le personnage est coupé au niveau des genoux. Tableau diurne.
Peinture faite de contrastes, virtuosité extraordinaire de la technique
- Saint Thomas aux couleurs très recherchées; description précise
des rides du visage et des mains
- Ange apparaissant à Joseph. Tableau nocturne juste éclairé
par une bougie. Confrontation du terrestre et du divin. Détail presque photographique
du visage éclairé et de la main au geste décoratif
Nativité. Tableau nocturne. La bougie est dissimulée par la main
d'un des personnages et éclaire les 3 visages du spectateur, de la Vierge
et de l'enfant
Fils
de Laurent Vouet, peintre des Écuries du Roi sous Henri IV, Simon Vouet débuta
sa carrière comme portraitiste en Angleterre, avant de s'installer à Rome
en 1613. Peintre de portraits, de compositions religieuses et de scènes de
genre, il fut très influencé par le réalisme et la manière noire de Caravage,
puis par le traitement de la couleur des peintres vénitiens. Appelé en 1620
à Gênes pour y décorer le palais de la famille Doria, il fut de retour
à Rome en 1624 où il reçut la protection et de nombreuses commandes du pape
Urbain VIII.
Il enseigna pendant dix ans le naturalisme et le clair-obscur du courant caravagesque dans l'école de peinture qu'il ouvrit à Rome, avant d'éclaircir sa palette et d'élaborer un style tempéré et monumental qui allait marquer l'histoire de la peinture française au 17° siècle. Louis 13 le fit revenir à Paris et le nomma Premier Peintre du roi.
Il fut chargé d'importants travaux de décoration dans les palais royaux, reçut des commandes de retables pour des églises parisiennes : Présentation au temple dans une mise en scène architecturale de lourdes colonnes corinthiennes, Saint Merri libérant les prisonniers typiquement baroque, Vierge à l'enfant où la Vierge tend à l'enfant d'un geste délicat une rose ou cette autre Vierge de sa période mature au dessin plus décanté, plus réfléchi mais moins décoratif. Il réalisa aussi de nombreux tableaux de chevalet et des cartons de tapisseries.
Avec la formation de son atelier parisien où furent élèves nombre d'artistes célèbres de la seconde moitié du XVIIe siècle, comme Charles Le Brun, Eustache Le Sueur et Pierre Mignard, Vouet a joui d'une très grande renommée auprès de ses contemporains. En créant une synthèse entre le baroque italien et le classicisme français, Simon Vouet a dominé la scène artistique jusqu'à sa mort. Son œuvre, si elle fut un temps éclipsée par celle du peintre classique Nicolas Poussin, n'en détermina pas moins le style baroque français que Charles Le Brun fit triompher à Versailles sous Louis XIV.
- Portrait d'Antonin Doria représenté approximativement trois
fois plus grand que nature pour permettre un accrochage sur de hauts murs.
L'éclairage très fort est typique de Caravage
- Vierge à l'enfant présentant la règle à Saint Bruno. Peinture
de transition Caravage/baroque
Blanchard, un des premiers classique français, vivra quelques temps à Rome puis à Venise où il subit l'influence du Titien. A Paris il réalisa pour le duc de Savoie 8 tableaux sur l'histoire de Vénus et Adonis. Dans son oeuvre, ou il propose une synthèse originale entre l'art romain de son temps et le classicisme, prédomine les sujets profanes : Cimon et Iphigénie.
- Saint Jérome en contemplation
- Simon et Ephigéne
- Allégorie de la charité. Peinture de son époque vénitienne qui
suggère l'atmosphère qui entoure les figures
- Bacchanale également de son époque vénitienne. Beaucoup de sensualité
et d'érotisme qu'on ne retrouvera plus chez les pures classiques
Peintre et graveur protestant, connu pour ses paysages et ses portraits. Itinérant, il partit pour Rome en 1634, où il gagna sa vie en copiant des œuvres du Lorrain et de Poussin. De retour à Paris en 1637, il se mit à peindre des bambochades (peintures narratives de la vie populaire et quotidienne) à la manière de Peter Van Laer (dit le Bambochio), comme les Mendiants ou Le campement des bohémiens et de petites scènes de genre : chasse ou bataille ainsi que des portraits comme l' Homme au ruban noir (1655) où se mêlent réalisme et intensité d'expression à une grande douceur picturale.
Il réalisa également plusieurs toiles aux sujets bibliques, qui révèlent l'influence de Poussin, comme son Moïse sauvé des eaux. Devenu célèbre, il résida un temps à la cour de Stockholm.
- Les Mendiants : Dans un décor de ruines romaines le rassemblement
des mendiants
- L' Homme au ruban noir : Ce portrait est considéré comme une référence
de son époque. Recherche de naturel dans la représentation du personnage au
visage mélancolique mais expressif, gamme colorée réduite au minimum
- Jacob cachant les idoles sous le chêne . Tableau historique dans
une totale autre veine que les oeuvres antérieures : ici le tableau est très
coloré, gaie et lumineux, proche de Poussin
- Guérison du démoniaque
D'autres peintres sans aller à Rome appréhenderons la peinture et le style romain par l'observation. En 1648 est créé l'académie française.
Egalement graveur, influencé part l'art de Fontainebleau. Spécialiste
de tableaux portant sur des sujets historiques ou religieux remarquables
par leur composition solide et réaliste, clairement marqués
par les modèles italiens (Présentation de Jésus
au temple - 1634) voir caravagesque (bien qu'il n'est jamais voyagé
en Italie).
Il se rallia au goût classique adoptant des thèmes mythologiques dans des paysages ou des ruines (Mercure confiant Bacchus aux nymphes)
En 1632, Le Sueur entra dans l'atelier de Simon Vouet où il rencontra Pierre Mignard et Charles Le Brun. Son parcours d'abord parallèle à celui de son maître se tourna peu à peu vers un classicisme plus pur et délicat (Présentation de la Vierge). À l'hôtel Lambert dans l'île St Louis, il fut chargé de la décoration du cabinet de l'Amour (1645) et du cabinet des Muses (1647) ou il témoigne d'un grand sens des couleurs. Au palais du Louvre, il réalisa les appartements des bains d'Anne d'Autriche.
Ces grands décors qui intégraient peinture d'histoire, stucs et marqueterie ont été en grande partie dispersés ou détruits. Ils témoignaient d'un goût très dépendant des intérêts esthétiques de leur propriétaire et marquaient un phénomène nouveau : l'intervention d'un artiste dans la sphère strictement privée.
Le Sueur réalisa aussi de grands cycles de peinture religieuse narrative, conçus globalement et non comme une simple succession de tableaux. On peut aujourd'hui voir au musée du Louvre le cycle de la Vie de saint Bruno réalisé pour les chartreux de Paris, tableau monocolore d'une scène nocturne. Le Sueur fut l'un des fondateurs de l'Académie royale de peinture en 1648.
- Réunion d'amateurs. Ce tableau de jeunesse est encore caravagesque
- Saint Paul à Ephése
(1649). Raphaelesque. Grand décor romain qu'il ne connaît cependant que par
l'observation
- Christ portant sa croix. Oeuvre de la fin de sa carrière au classicisme
rigoureux et synthétique. Le visage de sainte Véronique est presque néo-classique
C'est l'un des principales fondateur de la peinture classique française du
17e siècle et le plus intellectuel. Son
œuvre symbolise les vertus de la Logique, de l'Ordre et de la Clarté et a
influencé l'évolution de l'art français jusqu'à nos jours. Ce normand, élève
de Quentin Varin, maniériste, étudia la peinture à Paris et peut-être aussi
à Rouen. En 1624, il vint à Rome où il passa le reste de sa vie, à l'exception
d'un séjour à Paris de 1640 à 1642.
Ses premières œuvres romaines reprennent le principe des compositions maniéristes
de la seconde moitié du 16° siècle. Vers 1630, son style évolua en s'affranchissant
de l'exubérant style baroque naissant et il se passionna pour l'Antiquité,
ainsi que pour les sujets bibliques et mythologiques. Poussin
adopta, après 1633, des tonalités plus douces et plus sobres. Ses compositions
devinrent également plus sereines, ses personnages plus sculpturaux, rappelant
les œuvres de maturité de Raphaël. Poussin s'efforça d'exprimer l'émotion
au travers de gestes, de poses et de physionomies simples, comme en témoigne
notamment l'Adoration du Veau d'or (1634).
Bien que réticent à ce voyage, Poussin se rendit à Paris en 1640, où il reçut le soutien de riches collectionneurs et de l'Académie royale de peinture, qui éleva son style au rang de modèle formel.
De
retour à Rome en novembre 1642, les toiles qu'il réalisa au cours de la décennie
suivante comme la Sainte Famille sur les marches (1648) devinrent la
référence en matière de classicisme français. On y retrouve une composition
calme et structurée, des couleurs lumineuses et claires et une grande impression
de solennité.
Dans les dernières années de sa vie (1653-1665), son style se transforma.
L'allégorie, le symbolisme et le mysticisme y jouèrent en effet un rôle plus
important qu'auparavant. Ses toiles - comme les Bergers d'Arcadie
(1650), dans laquelle il parvint à une grande simplification et à un sentiment
de calme presque surnaturel -, dépassèrent largement l'illustration d'événements
historiques pour devenir les symboles de vérités éternelles.
Sa conviction selon laquelle l'art devait s'adresser à l'esprit plutôt qu'à l'œil - à savoir qu'il devait représenter les situations humaines les plus nobles et les plus valeureuses d'une manière ordonnée et en dédaignant le détail trivial - devint la profession de foi des peintres académiques. Poussin fut par ailleurs l'inspirateur d'artistes comme Jacques-Louis David et Jean Auguste Dominique Ingres, ou même, Paul Cézanne.
- Mort de Germanicus (1628). Oeuvre très importante du classicisme
de Poussin car condensant toutes les caractéristiques de son art. C'est un
tableau d'histoire peint comme un bas relief antique, dans une architecture
classique
- Martyr de saint Erasme (1627-29). Dans le corps du saint se ressent
l'influence de Michel Ange
- Apparition de la Vierge à saint Michel le majeur. Oeuvre plutôt
influencé par Carrache
- Massacre des innocents. Recherche de simplicité dans cette mise
en scène historique où les personnages secondaires sont comme rejetés à l'arrière
plan. Construction logique de l'élément dramatique. Recherche d'expression
de la violence dans l'acte du soldat
- Enlèvement des sabines (1637)
- Série des saisons ou il développe un style très personnelle de
paysages sereins qui s'approche du romantisme
- Echo et Narcisse endormi
- La Cène (qui fait partie de la série des 7 sacrements).
Un
des plus éminents artistes du paysage classique, le Lorrain (en raison de
ses origines lorraines) se distingua par une très grande maîtrise de la lumière.
Il se rendit adolescent à Rome où il passa presque toute sa vie (séjours
à Naples et à Nancy). Il se mit au service du peintre Agostino
Tassi, d'abord comme valet, puis comme élève et assistant. Celui-ci, décorateur
de talent , lui enseigna les notions fondamentales du paysage, terrestre ou
maritime, et de la perspective. Ses premiers tableaux datent de 1630.
Par l'intermédiaire de ce maître, le Lorrain s'imprégna également de l'exemple
des peintres italiens Carrache et le Dominiquin, dont les paysages monumentaux
l'incitèrent à choisir des formats plus imposants. Trois grandes périodes
se distinguent dans l'affirmation progressive du style du Lorrain.
- Vue d'un port à l'aube
- Mercure enlevant les boeufs d'Apollon
- Paysage, avec la nymphe Egérie
- Vue de Delphes avec une procession
- Chateau enchanté. Pur paysage avec un personnage accessoire au
premier plan puisqu'il s'agit avant tout d'une étude de la lumière
D'origine flamande, célèbre pour ses portraits réalisés pour les cours de
Louis XIII et de Louis XIV, ainsi que pour ses tableaux religieux souvent
liés au mouvement janséniste. Philippe de Champaigne est né à Bruxelles. Sa
formation commença vers 1620 dans l'atelier du peintre et graveur paysagiste
Jacques Fouquières, qu'il suivit à Paris.
Il rejoignit bientôt l'atelier du peintre lorrain Georges Lallemand, dans lequel il réalisa le portrait de Nicolas de Bailleul (1625). Grâce à Nicolas Poussin, il collabora aux décorations du palais du Luxembourg avec Nicolas Duchesne, ce qui lui permit de devenir peintre ordinaire de la reine-mère, Marie de Médicis. En 1627, il rentra à Bruxelles, où il se maria.
Il retourna à Paris en 1628 et fut naturalisé français. La
même année, il entreprit une série de tableaux pour le couvent des carmélites
de la rue Saint-Jacques, aujourd'hui dispersée entre le Louvre et plusieurs
musées de province (la Présentation au Temple à Dijon , la Résurrection
de Lazare, musée de Grenoble). Louis XIII, Richelieu et la plus haute
société française lui passèrent également commande, le plus souvent de portraits.
À partir de 1630, il contribua avec Simon Vouet à la décoration de deux galeries
du Palais-Cardinal (actuel Palais-Royal), la première sur les vertus du Cardinal,
l'autre sur les hommes illustres. Sous la régence, son audience s'amplifia,
et il travailla en 1641 à la décoration de la coupole de la Sorbonne, pour
laquelle il représenta les quatre pères de l'Église.
Au début des années 1640, il se rapprocha du cercle de Port-Royal pour lequel il travailla souvent (Portrait d'Omer Talon).
S'affirma
au début de sa carriére comme imitateur d'oeuvres maniéristes,
il évolua ensuite vers un classicisme délicat sur des thèmes
tant religieux que profanes (Adoration des bergers, Enfance de Jupiter).
Spécialiste ensuite de natures mortes (Les cinq sens
également appelé Nature morte à l'échiquier, le
plat de gaufrettes)
Il fut un prestigieux représentant de l'art de la peinture au 17° siècle et grâce à l'appui de Louis 14 il contribua également au prestige politique de la France.
Charles Le Brun, dont le père était sculpteur, entra très jeune dans l'atelier prestigieux de Simon Vouet à Paris. Rapidement lassé par les travaux subalternes que celui-ci lui confiait, il partit pour Fontainebleau étudier les œuvres des maîtres anciens conservées dans la collection royale.
Il travaillait notamment pour le cardinal de Richelieu - lorsqu'il fut
envoyé à Rome grâce à l'appui de son protecteur le chancelier Séguier (le
Chancelier Séguier,
(v. 1653-1657). Il y rencontra Nicolas Poussin dont il devint un fidèle
admirateur, allant jusqu'à imiter son style dans d'habiles pastiches.
De retour à Paris en 1646, il se forgea peu à peu un style classique, empreint
d'une inclination baroque pour l'allégorie, le naturalisme et la décoration.
Commença dès lors la constante progression de sa carrière officielle.
En 1648, aux côtés de Jean-Baptiste Colbert, ministre des Finances, il contribua à la création de l'Académie royale de peinture et de sculpture, dont il deviendra chancelier à vie en 1663. Très recherché comme peintre de plafonds, Le Brun réalisa d'abord des décors pour le château de Sceaux, le palais du Louvre et l'hôtel Lambert.
En 1658, il se vit confier la décoration du château de Vaux-le-Vicomte, qu'il assura jusqu'en 1661. S'étant attiré les faveurs de Louis XIV avec son tableau les Reines de Perse aux pieds d'Alexandre, ou la Tente de Darius (1661, musée du Louvre, Paris), il fut nommé premier peintre royal et anobli en 1662. Un an plus tard, il devint directeur de la manufacture royale de tapisseries et de meubles des Gobelins.
Enfin, de 1679 à 1684, il dirigea les travaux de décoration du château de Versailles, y compris l'escalier des Ambassadeurs et la galerie des Glaces, et conçut des plans pour l'aménagement des jardins. Hormis quelques dessins pour la gravure, il n'eut désormais plus le temps de se consacrer à la commande privée mais donna à l'art de la première moitié du règne de Louis XIV la ferme empreinte de son style.
En tant que théoricien, il participa à la controverse qui éclata en 1671 à l'Académie royale entre les partisans de la couleur et ceux du dessin, Le Brun prônant activement les droits du dessin. La mort de Colbert en 1683 vit sa relative disgrâce malgré l'amitié du roi. Le Brun se tourna alors vers les tableaux de chevalet et la peinture religieuse.
- Martyr de saint Jean. Influence de Vouet le tableau est construit
selon de grandes diagonales
- Mort de Caton. Influence de Guerchin
- Le chancelier Seguier
(protecteur et promoteur de l'art de Le Brun) à cheval entouré de ses serviteurs
- Entrée d'Alexandre à Babylone
- Sommeil de l'enfant Jésus
- Nativité (1689)
Frère de Nicolas Mignard (1606-1668) peintre et graveur. Formé par Vouet sur l'exemple des maniéristes. En Italie de 1634 à 1657 il entra en contact avec les artistes bolonais, romains et vénitiens.
En France il travailla pour le château de saint Cloud et le château de Versailles... ce qui lui attira l'animosité de Le Brun son grand rival en tant que portraitiste. Grand décorateur c'est lui qui décora la coupole du Val de Grâce
- Vierge à la grappe (1656)