Art Paléochrétien
Sommaire TD
Synthèse archéologique et artistique
L' expression «art paléochrétien» n'embrasse
pas toutes les formes de culture matérielle et par ailleurs, il
a une connotation trop religieuse. aussi la notion d’«antiquité
tardive» serait préférable.
Deux faits saillants marque cette époque (quand????)
-
Le premier est la continuité entre l’époque hellénistico-romaine
et la période qui nous intéresse : continuité créatrice
et féconde dans l’urbanisme, dans l’architecture, comme dans les
techniques artisanales.
-
Le second est l’émergence autour de Constantinople d’une civilisation
prospère jusqu’au VIIe siècle, profondément urbanisée,
où subsistent un État remarquablement organisé et
une économie monétarisée; en Occident, au contraire,
l’Empire romain sombre au Ve siècle laissant ainsi très tôt
la place à une civilisation nouvelle, tâtonnante, complexe,
qu’on est convenu d’appeler le Moyen Âge.
Archéologie et urbanisme
Il n’y a pas déclin de la cité pour des causes économiques,
ni remise en cause par l’État de la notion même de la ville.
Au contraire, les empereurs surveillent de près la prospérité
des cités. Des villes nouvelles sont créées d’autres
sont refondées après destruction et abandon. Les empereurs,
particulièrement Anastase et Justinien, envoient des plans, des
architectes, des artisans. Il s’ensuit, surtout en Orient, un urbanisme
qui offre une certaine homogénéité
Rares sont les villes paléochrétiennes qui ne possèdent
pas de murailles. C’est à Constantinople qu’ont été
bâties les murailles les plus remarquables de tout l’Empire. Commencées
en 412 par Théodose II, les murailles terrestres de cette ville,
longues de 5 632 mètres, comportent, outre une levée de terre
et un fossé, un avant-mur de 8 mètres de hauteur, renforcé
de 82 tours, et un mur principal haut de 12 mètres, large de 4,
80 m et pourvu de 96 tours.
Les places sont nombreuses et continuent à porter les noms d’agora
et de forum: la diversité de leurs formes tend à s’accroître
Les bâtiments publics
À la différence des temples, les bâtiments publics
profanes (curies, salles d’assemblée) ont été dans
l’ensemble maintenus. Par ailleurs, les thermes sont sans cesse réparés,
entretenus (Éphèse, Sardes, Antioche, Salamine de Chypre,
Carthage) ou construits (Apollonia en Libye, Arles, Madaure, Épidaure,
Rome, Naples, Zenobia), y compris par des évêques. En Orient,
où ils étaient incorporés à des gymnases avec
palestre (Éphèse, Sardes), ils tendent à se réduire
à leur fonction thermale: affaiblissement de l’idéal d’éducation
liée à l’épanouissement physique qui avait été
celui de l’Antiquité.
Mais il y a aussi les lieux de spectacle: théâtres, où
l’on voit les mimes, amphithéâtres et surtout les hippodromes
(Trèves, Milan, Antioche, Thessalonique, Constantinople ). À
Constantinople, théâtre et amphithéâtre fonctionnent
encore au VIIe siècle; de même à Aphrodisias
Les églises
Ces édifices n’occupèrent que rarement et tardivement
l’emplacement des temples et il ne paraît pas y avoir eu de règle
stricte pour le choix de leur implantation: espace libre acquis par la
communauté, lieu d’un martyre ou tombe de martyr, construction faite
par un simple particulier. Les principales églises tendent à
s’organiser en complexes qui occupent souvent un espace considérable.
Les annexes liturgiques (thermes, baptistère, phiale, sacristies)
et les dépendances économiques nombreuses qui occupent le
rez-de-chaussée de la résidence épiscopale illustrent
le rôle politique et social de l’Église dans la cité.
Les églises créèrent dans les villes anciennes de
nouveaux pôles d’attraction et durent souvent réorienter la
circulation urbaine, d’autant plus qu’elles s’installent parfois, comme
à Vienne, à la périphérie des centres traditionnels
L’habitat privé
La première caractéristique est le luxe et l’importance des
villae ou «palais».. Ses caractéristiques essentielles
sont le maintien du péristyle de tradition hellénistique
autour duquel sont disposées les pièces. Les fontaines, décorent
cours et vestibules ou bien prennent place dans des absides. Des thermes
privés se rencontrent souvent dans ces résidences. Mosaïques,
placages et stucs peints soulignent encore le luxe de ces demeures. Á
côté de cet habitat, peu différent des grandes villae
rurales qui apparaissent dans tout l’ancien Empire romain, il existe naturellement
des immeubles de plusieurs étages.
Les cimetières
Certes on continue à enterrer le plus souvent, comme le veut la
législation, hors des murs. Mais l’attention prêtée
aux martyrs, dont les basiliques fleurissent autour des cités, est
source de nouveaux itinéraires et de nouvelles formes de piété
qui ont leur répercussion sur l’urbanisme. Aussi l’ancien interdit,
qui se maintient, finit-il pas s’affaiblir avec l’expansion du culte des
martyrs et la présence de leurs reliques au centre des villes. Mais,
à l’époque qui nous intéresse, l’évolution
est à peine commencée elle n’aboutira qu’au Moyen Âge.
Arts somptuaires
Le développement du mécénat impérial et l’accroissement
de la richesse de l’Église, qui gagne peu à peu à
sa cause les hautes classes de la société, favorisent un
artisanat de luxe lié à la religion nouvelle et producteur
d’objets tant profanes que liturgiques. Cette évolution ira en s’accentuant;
chacune des grandes métropoles possèdant alors ses ateliers
d’orfèvres ou d’ivoiriers, dont il est souvent difficile de définir
le style propre. La rupture intervenue dans l’unité de l’Empire
donnera toutefois au VIe siècle un rôle prépondérant
aux artisans orientaux.
De Constantin à la fin de l’Empire d’Occident (476)
L’inventaire des dons faits par Constantin aux églises de Rome montre
que vaisselle et mobilier liturgiques d’or ou d’argent ne sont pas exceptionnels,
mais le matériel conservé est rare. De fait, il est encore
difficile dans ce domaine de parler d’art chrétien : il n’y a rien
de choquant, pour les chrétiens, à posséder eux-mêmes
ou à offrir à l’Église des objets dont le décor
reprend tel quel le répertoire de la mythologie. Une simple
invocation au Christ suffit à témoigner de la foi . Les trésors
ecclésiastiques eux-mêmes renferment bien des objets à
caractère profane ou païen. D’ailleurs, le mobilier d’église,
les luminaires entre autres, est dans la plupart des cas strictement identique
au matériel profane.
À partir des années 350; l’élaboration de la liturgie
fait sentir le besoin d’une vaisselle appropriée. Il s’agit
parfois de pièces simples, des cuillers par exemple, certaines peut-être
destinées à distribuer l’Eucharistie, ou bien de grandes
aiguières élancées, l’une des formes alors les plus
prisées; le décor se limite à, une inscription de
caractère chrétien, ou quelques figures géométriques.
Mais se multiplient aussi de véritables travaux d’orfèvrerie,
dont l’ornementation devient très variée: figures isolées
du Christ et des apôtres, scènes empruntées à
l’Ancien ou au Nouveau Testament (Adam et Ève, Moïse et la
source, les trois Hébreux dans la fournaise, Jugement de Salomon,
Daniel dans la fosse aux lions, par exemple, pour le premier; Adoration
des Mages, Noces de Cana ou Résurrection de Lazare pour le second),
ou bien encore images à caractère symbolique, parmi lesquelles
les cerfs à la fontaine ou les agneaux adorant la croix.
Les reliquaires tiennent une place toute particulière;
le développement du culte des martyrs entraîne leur multiplication:
coffrets cubiques, boîtes oblongues aux extrémités
arrondies et au couvercle bombé ou même pyxides hexagonales.
Exécutés au repoussé, l’une des techniques les plus
en faveur dans l’orfèvrerie de cette époque, les reliefs
qui les décorent sont très inégaux; ils juxtaposent
souvent les personnages sans souci de composition, reprenant des schémas
utilisés dans la peinture murale ou sur les sarcophages, en un style
un peu gauche.
.
Prisés les ivoires sont parfois, un instrument de propagande
au service de la nouvelle foi. C’est un chef-d’œuvre, présupposant
une tradition déjà bien établie, qui révèle
les ivoires chrétiens: la lipsanothèque (reliquaire) de Brescia;
attribué à un artiste romain des années 370, ce coffret
offre un décor remarquable, consacré pour l’essentiel à
des scènes de l’Ancien Testament et de la Vie du Christ. Les ivoires
présentent l’immense avantage de comporter une série d’œuvres
profanes précisément datées: les diptyques, luxueuses
tablettes à écrire offertes par les consuls à leurs
amis lors de leur entrée en charge, suivant un usage normal à
la fin du IVe siècle.
Une question ardue pour l’ orfèvrerie comme pour les ivoires
est celle des centres de production. Rome joue toujours un rôle important,
même après le sac de la ville par les Goths en 410; mais l’importance
des ateliers d’Italie du Nord, de Milan tout particulièrement, s’affirme
à la fin du IVe siècle, et l’activité des ivoiriers
de Gaule (diptyque de Rouen, figurant saint Pierre et saint Paul) n’est
pas négligeable. Plus à l’est ont existé d’importants
centres de toreutes (Sirmium, Naissus, Thessalonique), mais nous ne connaissons
pas leur production chrétienne. La place de l’Orient enfin reste
pour cette époque délicate à définir.
Les manuscrits enluminés, la Bible, notamment, occupent
une place insigne, mais rares sont les œuvres qui ont échappé
aux ravages du temps . Le plus ancien, le manuscrit dit Quedlinburg Itala,
attribué à un artiste travaillant au début du Ve siècle
dans un scriptorium de Rome, juxtapose, sur chacun des quatre feuillets
conservés, plusieurs scènes d’une facture rapide et élégante.
La verrerie, bien représentée aux IVe et Ve siècles,
illustre de nouveau les rapports étroits entre art profane – ou
païen – et art chrétien; les verres dorés, trouvés
en grand nombre à Rome dans des catacombes et en Rhénanie,
enferment une mince feuille d’or entre deux couches de verre. L’usage de
ces verres comme cadeaux destinés aux proches à l’occasion
d’événements importants justifie l’une des formules fréquemment
retenue: un ou plusieurs portraits accompagnés – lorsqu’il s’agit
de chrétiens et comme sur l’argenterie – de symboles et d’inscriptions;
certaines pièces toutefois peuvent être plus complexes (coupe
de Cologne). Ces arts précieux entraînent à leur suite
tout un artisanat plus modeste mais très proche, os, en bronze,
en terre cuite.
Les VIe et VIIe siècles
L’Orient prend peu à peu une place prépondérante,
exerçant son influence sur les ateliers occidentaux, Ravenne notamment.
Une importante innovation technique permet de saisir le rôle essentiel
de Constantinople: ce sont les poinçons d’argenterie, apposés
sur certaines pièces. Datés, ils permettent aussi une appréciation
plus sûre de l’évolution stylistique de l’argenterie.. Même
si les images païennes conservent leur charme et leur succès,
elles sont vidées de toute signification religieuse et l’art chrétien
a désormais un rôle moteur. Ce sont les images bibliques que
le pouvoir impérial adopte maintenant pour sa propagande, comme
en témoigne le somptueux trésor de Chypre. De la même
façon les bijoux d’or, ceintures «de mariage»,
colliers, pendentifs, revêtent souvent une coloration clairement
chrétienne par l’utilisation dans leur décor de figures du
Christ ou de la Vierge prenant sous leur protection les possesseurs (ceintures
du Louvre, de Dumbarton Oaks; collier d’Antinoé, à Berlin).
Les orfèvres, qui délaissent volontiers le travail au
repoussé pour la ciselure, adoptent aussi de nouveaux épisodes
bibliques, reproduisant avec prédilection les images de Jésus
et de la Vierge, en des scènes au style classicisant, complexes,
ou isolées pour garnir les médaillons (vase d’Émèse
au Louvre).
.
Les quelques manuscrits enluminés qui subsistent évoquent
le développement considérable de la peinture sur parchemin.
Très diverse, inspirée à l’occasion de la peinture
murale ou de la mosaïque, leur illustration est essentiellement figurée;
seules les tables de concordance entre les quatre Évangiles possèdent
une décoration végétale autour d’arcades privées
de leur fonction architecturale. À côté d’Alexandrie
et de Constantinople, l’école syro-palestinienne a connu, un essor
particulier: certains lui attribuent un groupe de manuscrits du VIe siècle
à fond pourpre donnés par d’autres à la capitale impériale;
le problème se complique d’ailleurs du fait que plusieurs artistes,
au style parfois très différent, ont travaillé à
un même ouvrage (Genèse de Vienne). En face d’ateliers occidentaux
florissants, qui élaborent un style nouveau, très expressif,
mais plutôt plat et linéaire l’Orient, dans le domaine des
arts précieux comme dans les autres, reste attaché à
la tradition hellénique.
Synthése historique
L'empire romain domine le monde méditerranéen et atteint
son extension maximale sous Trajan. Hadrien abandonne raisonnablement la
Mésopotamie (117°. En 284, Dioclétien s'empare du pouvoir
et en 286, conscient des difficultés de gérer seul l'empire
nomme "Auguste" un officier illyrien Maximilien et lui donne l'Occident
à gérer. En 293 deux césars sont nommés : Galére
et Constance qui sont surbordonnés aux 2 Augustes (Maximilien et
Dioclétien) mais qui sont appelés a leur succéder.
En 395 l'empire est partagé par Théodose entre ses
deux fils : Arcadius qui va régner sur l'Orient et Honorius
qui régnera sur l'Occident. Aussi incapables l'un que l'autre ils
s'effaceront devant leurs ministres. Ainsi 2 empires naissent en 395 :
-
l'empire romain d'occident qui s'effondrera en 476 avec la
prise de Rome par le barbare Odoacre
-
l'empire romain d'Orient (ou Empire Byzantin) qui durera jusqu'en
1453 date de la prise de Constantinople par les Turcs
Les persécutions
Les chrétiens seront persécutés jusqu'au 4°
siècle. Les plus violentes persécutions sont celles exercées
par les empereurs Néron (64), Déce (empereur de 248-251)
et Dioclétien (303)
En 313 l'édit de Milan proclame la liberté de culte et
les biens sont rendus aux chrétiens. En 380 l'édit de Théodose
proclame la religion catholique comme religion officielle et en 390 les
temples païens sont fermés
Le schisme (ou shiisme)
Très tôt, des querelles dogmatiques, à propos de la
nature du Christ notamment (monophysisme), opposèrent les Orientaux
aux Occidentaux. Les empereurs byzantins intervinrent fréquemment,
aux VIe et VIIe siècles, dans ces disputes et voulurent imposer
leur doctrine, du fait même qu’ils prétendaient être
les chefs réels de l’Église d’Orient.
Deux autres éléments jouèrent dans cet éloignement
entre les 2 Églises un rôle considérable :
-
les différences linguistiques (le grec et le latin) et liturgiques
accentuèrent l’incompréhension suscitée par des modes
de civilisation presque étrangers l’un à l’autre.
-
lorsque, au milieu du 8e siècle, la papauté décida
de lier son destin à celui des Carolingiens, elle précipita
la séparation
Dans la seconde moitié du 9e siècle, le conflit rebondit
à l’occasion de luttes intestines dans l’Église grecque.
Pendant un siècle et demi les Églises n’eurent pratiquement
pas de relations, puis les passions resurgirent au milieu du 11e siècle
avec le patriarche Michel Cérulaire, qui dés 1050, traita
les Occidentaux d’hérétiques, puis il fit fermer les églises
latines de Byzance et multiplia les accusations contre leurs clercs. Le
schisme était consommé, l’Église grecque ne reconnaissant
plus la moindre autorité à la papauté. Tous les peuples
convertis par les Byzantins ou en étroites relations avec eux, comme
les Serbes, les Bulgares, les Roumains et les Russes, y furent entraînés.
L'art paléochrétien jusqu'à
Théodose
Les sarcophages
C'est
surtout l'art des sarcophages que l'on a retrouvé un peu partout
dans les lieux de l'empire ou les chrétiens tentés
de survivre et d'imposer leur foi.
- Sarcophage religieux muni d'une ouverture sur son socle dans laquelle
on faisait couler de l'huile qui "devenait" sainte au contact des reliques
contenus dans le coffrage; sur la face du sarcophage une autre ouverture
permettait de récolter cette huile sainte !!
-Façade d'un sarcophage (deb 4° s) composés de 5
scènes de l'ancien et du nouveau testament séparées
par des troncs d'arbres dont les feuillages se réunissent sur le
bord supérieur. Très haut relief, travail au trépan
des chevelures et des feuillages. De gauche à droite (de lancien
vers le nouveau testament) :
-
Dieu le père assis recevant les offrandes de Caïn et Abel
-
Isaac bénissant ses fils
-
Christ entouré de St Pierre (symbole du coq) et d'un autre apôtre
-
Christ avec la samaritaine
-
Le père de la cananéenne remerciant le Christ
- Sarcophage complet de la fin du 4° s. Sur sa face une scène
unique représentant le Christ trônant et lisant sa nouvelle
loi aux 12 apôtres. Usage du trépan. Fond de colonnes ioniennes
et de personnages ébauchés. Très haut relief
- Sarcophage du type "porte de la ville" pour 2 personnes. Scènes
de l'ancien et du nouveau testament. Sculptures sur les 4 cotés
avec un fond de ville fortifié. Très haut relief du 4°
siècle:
-
Face : Le Christ barbu donnant la loi à Pierre et Paul les pieds
posés sur la montagne du paradis.
-
A gauche : 3 scènes de l'ancien testament : Ascension d'Eli sur
un char tiré par 4 chevaux - Représentation symbolique du
Jourdain - Moïse recevant les tables de la loi
-
A droite : Abraham accompagné de 2 autres personnages , s'apprêtant
à sacrifier son fils... mais le bélier est là et la
main de Dieu est prête à intervenir.
- Sarcophage (3° s) non chrétien, décoré de
strigiles.
En façade un berger portant un bélier sur ses épaules
avec un mouton à ses pieds; dans un décor de feuillage. Utilisation
du trépan pour la chevelure et certaines parties du fond très
creusées
- Sarcophage (3° s) dédié à Lydia Nicarus
faisant partie du groupe de sarcophages dit "à décors graves".
Strigiles et décor central d'un berger et ses moutons; de part et
d'autre les symboles de l'ancre et du poisson représentant le thème
fréquemment utilisé du "bon pasteur"
- Sarcophage du 6° siècle du sud-ouest de la Gaule : Représentation
du Christ et des apôtres et chrisme en médaillon central
- Deux tables d'autel en marbre (dont une demi-circulaire) du
6° siècle
- Couvercle de sarcophage de la fin du 4° siècle, venant
d'Algérie (Cherchel).
Objets religieux
Au 4° siècle, les communautés chrétiennes deviennent
plus importantes et les premières basiliques apparaissent
sur le modèle de la basilica romaine, édifice civil; il est
alors nécessaire de prévoir un certain matériel pour
les décorer et célébrer les offices.
- lampes, lustres, gourde pour la bénédiction (eulogie)
enterre cuite, croix en argent
- fond de verre doré constitué d'une feuille d'or entre
deux plaques de verre
- Mosaïques représentant des élévations d'église
sorte de "carte postale" de l'époque, donc extrêmement enrichissante
pour notre connaissance. Remarquer les ouvertures fermées par des
rideaux...
Objets d'or et d'argent (4° au 6° siècles)
- Ceinture de mariage : Piécettes assemblées par une chaîne
gravée de sujets religieux sur la pièce centrale MAIS les
autres piécettes comportent des sujets non chrétien
- Reliquaire d'argent rehaussé d'or. Son couvercle comporte
une résurrection de Lazare et sur les cotés les 3 rois mages
travaillés au repoussé
- Plaque de St Siméon stylite (Alep 6° s). Probablement
un ex-voto. En argent travaillé au repoussé. Le serpent mâle,
dont St Siméon à sauver la femelle s'enroule autour de la
colonne sur laquelle il est assis, en signe de protection. La coquille
au dessus de la tête est une marque de distinction , la coquille
n'étant pas toujours un symbole chrétien (cf Vénus
sortant des eaux)
- Vase avec bustes du Christ autour de la panse (Homs en Syrie au 6°
siècle)
- Morceau de chancelle en pierre sculptée (clôture du
choeur dans une basilique)
L'empire romain d' Orient
Après le partage de l'empire par Théodose en 395 entre
ses deux fils; Arcadius devient empereur de l'empire romain d'Orient
(ou empire byzantin). Cet empire s'écroulera e 1453 comme
expliqué ci-dessus. On divise cette longue période
en 5 parties :
-
5° au 9° siècle : Au 5° siècle, les oeuvres restent
dans la lignée de l'époque précédente mais
à partir du 6° et jusqu'au 7° siècle c'est le premier
âge d'or byzantin avec surtout le siècle de Justinien. On
fixe à 725 le début de l'iconoclasme, période pendant
laquelle le culte des images pieuses est considéré comme
idolâtre, et en 843 sa fin.
-
9° au début 13° siècles : . Période
florissante que l'on subdivise en 4 :
-
Macédoniens (843-1056) avec un deuxième âge d'or au
10° s aussi bien culturel, politique qu'artistique
-
En 1054 le schisme, qui marque la coupure entre les églises
d'Orient (qui devient l'église byzantine puis plus tard l'église
orthodoxe) et d'Occident et l'arrivée des Doukas (la bataille de
Manzikert en 1071 contre les turcs saldjoukides les éloignera du
pouvoir)
-
Les Comnénes (1081-1185)
-
Les anges (1185-1204) dont le règne se termine avec le sac de Constantinople
par la 4° croisade
-
Les paléologues (1260-1453). C'est, presque un troisième
âge d'or qui se termine avec la prise de Constantinople par les Turcs
Remarque importante : Ce découpage
reste schématique dans la mesure ou il n'y a pas rupture entre 2
périodes mais continuité, recouvrement plus ou moins important
en fonction des lieux et des modes de vie
Proto-byzantin (5° au 9° siècles)
Sculpture
La sculpture byzantine plonge ses racines dans la sculpture romaine d’Orient,
notamment celle du Bas-Empire qui fleurit dans un certain nombre de villes
d’Asie Mineure. Avec la création de la nouvelle capitale Constantinople,
la production s’amplifia et se diversifia. Le marbre était omniprésent
dans une architecture où les colonnades, les revêtements des
murs, les dallages faisaient exclusivement appel à ce matériau.
Le bas-relief connaît aussi un certain développement,
surtout à la fin du IVe et au début du Ve siècle:
colonnes historiées de Théodose (379-395) et d’Arcadius (395-408),
qui imitent la colonne Trajane; base de l’obélisque de Théodose
où est représentée la famille impériale. Des
sarcophages en marbre, sarcophages à colonnes ou à décor
symbolique, étaient destinés à une clientèle
riche, constantinopolitaine ou étrangère (exportations vers
Ravenne) tandis que des devants de sarcophage reproduisaient, en calcaire,
cette sculpture pour une clientèle moins fortunée. Aux alentours
de 500 et après, cet art offre de moindres réussites.
La statuaire officielle reste importante dans les grands centres comme
Sardes, Éphèse, Aphrodisias, Mégare, Corinthe où
magistrats et généraux sont souvent représentés
avec des expressions et une stylisation étonnantes.
Mosaïque
C'est l'époque de la mosaïque, par la somptuosité des
coloris, la simplification du dessin et, surtout, le rôle joué
par la lumière, et les artistes des Ve et VIe siècles en
perfectionnèrent la technique pour en exploiter toutes les possibilités
: Thessalonique (rotonde Saint-Georges, Hosios-David, Saint-Démétrius)
et Ravenne (mausolée de Galla Placidia, baptistères des orthodoxes
et des ariens, Saint-Apollinaire-le-Neuf, Saint-Vital).
Aucun thème n’est imposé, mais succède, au VIe
siècle, un art plus hiératique, plus solennel, substituant
le fond or au fond bleu et dématérialisant les figures. L’essor
du culte des images, au VIIe siècle, va favoriser la généralisation
de ce style austère et réellement « iconique >>, tandis
que, parallèlement, survit toujours la tradition illusionniste héritée
de l’Antiquité. Au VIIe siècle, sont attribués plusieurs
décors peints de Cappadoce, qui témoignent de la richesse
du répertoire byzantin disparu, ou connu dans d’autres régions
de façon très fragmentaire, et révèlent des
contacts parfois étroits avec les mondes copte, syro-mésopotamien,
transcaucasien ou sassanide.
ET L'IVOIRE ???????????????????
Oeuvres présentées
De la période de transition :
- Diptyque consulaire en ivoire dit "d' Aerobindus" (506) Celui-ci
figure dans un médaillon, tenant dans ses mains le sceptre et la
mappa (instrument servant au jeu du cirque )
Du premier âge d'or :
-
Diptyque impériale en ivoire (déb 6° s) offert
au cardinal
Barberini
composé de 5 parties :
-
Au centre l'empereur Justinien sur son cheval cabré en très
haut relief, probablement gemmés à l'origine et avec des
plaquettes d'or. Une allégorie de la Terre saisit son pied en signe
de soumission
-
A gauche et à droite les généraux de l'empereur tenant
la statuette de la victoire (la partie droite a disparu)
-
En haut le Christ en moyen relief , au visage rond et peu expressif, entouré
de l'allégorie du cosmos (le soleil et la lune)
-
En bas les scythes et indiens vaincus apportant leurs tribus
-
De la période iconoclaste :
-
- Email byzantine cloisonné sur or d'un griffon
-
- Ciboire en argent en partie doré sur la lèvre supérieure
qui comporte une inscription latine
De la période iconoclaste: les œuvres conservées sont peu
nombreuses. La croix, seul motif chrétien maintenu, joue un rôle
important dans le décor des églises, particulièrement
dans l’abside (mosaïque de Sainte-Irène, à Constantinople,
de la Dormition de Nicée et de Sainte-Sophie, à Thessalonique).
L’absence de toute figure humaine et la fréquence des images de
la croix et des motifs décoratifs correspondent à une tradition
protobyzantine, qui s’est perpétuée parfois, dans des régions
reculées, après la fin de l’iconoclasme.
Macédoniens (843-1056)
À la suite de la crise iconoclaste, un système cohérent
de décoration d’église, dont les principes de base resteront
à peu près immuables, est élaboré et mis en
place à Constantinople. Eglise en croix inscrite à coupole,
Christ Pantocrator , qui domine dans la coupole centrale (symbole du ciel),
autour duquel s’ordonnent les différentes figures de la hiérarchie
céleste: anges, prophètes, apôtres, Pères de
l’Église et autres saints, la Vierge (rappel de l’Incarnation) occupant
la voûte de l’abside.
La Cappadoce est la seule province de l’Empire qui conserve toute une
série de peintures murales des IXe et Xe siècles.
Au XIIe siècle (surtout dans la seconde partie du siècle),
des changements importants se manifestent dans la décoration monumentale:
la
peinture remplace presque toujours la mosaïque, les programmes
iconographiques s’enrichissent de sujets nouveaux liés à
l’influence plus marquée de la liturgie sur le décor et au
désir d’éveiller la sensibilité du spectateur par
l’expression des « valeurs affectives » et, en particulier,
des sentiments dramatiques. La recherche d’élégance décorative
conduira, dans les dernières décennies du siècle,
aux exagérations maniéristes et aux raffinements un peu artificiels
du style dit dynamique, qui sera très populaire à Byzance
et hors des frontières de l’Empire (Saints-Anargyres de Castoria,
Kurbinovo, Pérachorio à Chypre, Monreale en Sicile)
Iconographie
L’icône portative, peinte sur un panneau de bois, est l’expression
la plus caractéristique de l’art et de la spiritualité de
Byzance. Multipliées pour répondre aux besoins de la piété
populaire, les plus anciennes icônes conservées ne sont pas
antérieures au 6e siècle. Peintes surtout dans la technique
de l’encaustique, qui sera abandonnée après le 8e siècle
pour la détrempe, ces œuvres pré-iconoclastes sont conservées
principalement au monastère de Sainte-Catherine, au mont Sinaï,
mais elles proviennent d’ateliers de Constantinople, de Palestine, de Syrie
ou d’Égypte.
L’essor de l’art de l’icône ne commence vraiment que sous les
empereurs macédoniens: loin d’être seulement destinées
à la dévotion privée, les icônes deviennent
alors un élément essentiel du culte liturgique. Bien peu
d’œuvres subsistent des 9e et 10e siècles, mais on possède
pour pallier cette lacune, les « icônes » réalisées
dans d’autres techniques: marbre, ivoire, stéatite, métaux
précieux ou émaux. Exposées dans les églises
les icônes commencent à garnir la clôture du chœur qui
va progressivement se transformer en iconostase. La multiplication
des icônes est également favorisée aux 10e et 11e siècles
par le développement du culte des saints. Les rares œuvres conservées
des 9e et 10e siècles sont d’un style assez sévère,
tandis que les figures délicates et dématérialisées
du 11e siècle sont souvent proches de celles des enluminures contemporaines:
icônes et miniatures étaient vraisemblablement produites dans
les mêmes ateliers et par les mêmes peintres.
Oeuvres présentées
Beaucoup d'ivoires représentatifs d'un certain nombre d' écoles
et venant essentiellement de Constantinople
- Triptyque de la Nativité, en ivoire pourpré naturel
de représentation typiquement orientale et libre
- Coffret de mariage en ivoire et os à scènes mythologiques
: Les exploits d'Hercule. On remarquera dans les pièces communes
(baguette, plaque... ) un début d'industrialisation
- Triptyque Harbaville (10° s) : En partie haute : Scène
du Christ trônant encadré de la Vierge et de St Jean Baptiste
tendant les mains vers lui (Déesis). Drapés à l'antique
et proportions canoniques; les visages sont bien différentiés.
Le revers est également travaillé.
Après la bataille de Manzikert, la route de l'ivoire est pratiquement
coupée, aussi les artistes utilisent ils d'autres matériaux
comme la stéatite
- Icône "Hetimasie" en stéatite (Constantinople 10°
s) : Préparation du retour du Christ ou Apocalypse. En haut : Un
trône vide avec les instruments de la passion (lance, éponge...)
veillé par 2 archanges. En bas : St Georges, Théodose, Procope
et Démetrios, les 4 grands saints militaires de Byzance, habillés
en moines.
- Reliquaire ramené par St Louis, venant de Byzance (11°
s) : Le reliquaire est protégé par un couvercle à
glissière verticale. Il est constitué d'argent doré
ciselé sur une âme de bois et travaillé au repoussé
puis émaillé en champlevé. L'intérieur est
macédonien mais le reste est mosan (12° s)
- Patène en sardoine (6/7° s). L'émail cloisonné
du centre est du 10° s (Constantinople) en or représentant
la Cène. La monture est du 10° s et les émaux de plique
(email cloisonné dont les cloisons sont maintenus par une monture
d'argile le temps de la cuisson) du 14° s.
Dans les céramiques, influence manifeste de l'Islam (époque
Abasside)
Doukas
Il s'agit d'une famille byzantine qui donna 3 empereurs à l'empire
d' Orient entre 1057 et 1024 , dont Michel 7 et Alexis 5.
Epoque Comnéne (11 et 12° s)
Les Comnénes étaient une famille de Byzance qui donna 6 empereurs
à l'empire entre 1057 et 1185. Les canons artistiques prônent
des silhouettes plus allongées, aux habits à plis bouillonnants
et heurtés. La forme des corps s'assouplit dans un mouvement sinueux
Constantinople perd, au XIIIe siècle, son rôle de chef
de file. Le morcellement de l’Empire favorisa l’apparition de nouveaux
centres et l’essor d’un art plus libre, dont on suit le mieux l’évolution
dans les régions périphériques: églises de
Serbie (Studenica, Mileševa, Sopocani) ou de Bulgarie (Bojana, 1259), décorées
par des peintres grecs, dont l’origine – Constantinople, Thessalonique
ou Nicée – reste difficile à déterminer. Plusieurs
décors ont été également réalisés
en Grèce, alors sous domination franque, et quelques-uns en Asie
Mineure.
L’évolution, sensible dès la fin du XIIe siècle,
vers un style plus monumental, aux grandes figures nobles et calmes, se
confirme au début du XIIIe. Dans le second quart du siècle,
se manifeste un intérêt plus marqué pour la plasticité
des formes et le rendu du volume par un modelé pictural (Mileševa).
Ce style atteindra son apogée dans les années soixante à
Sopocani: paysages et architectures représentés en perspective
confèrent aux compositions une spatialité nouvelle et situent
les scènes de façon plus concrète. Les mêmes
tendances s’observent à la même époque dans les peintures
de Sainte-Sophie de Trébizonde. Cette conception nouvelle de l’image
est le fait des peintres les plus progressistes du XIIIe siècle,
car bien des artistes restent encore fidèles aux principes de la
peinture des Comnènes.
Sculpture
Entre les 9 et 15° siécles, la sculpture architecturale se développe
à nouveau, abondamment parfois, dans la plupart des régions
de l’Empire. Moins de colonnes et de chapiteaux. En revanche, le templon
(ou iconostase), c’est-à-dire la clôture haute séparant
les fidèles du sanctuaire, se développe largement. Beaucoup
de ses éléments (plaques de parapet, supports, architraves)
nous sont parvenus. À partir du XIe siècle, la forme humaine
reparaît en bas relief
Iconographie
Quelques icônes d’une remarquable qualité artistique, provenant
probablement des ateliers de Constantinople, nous sont parvenues pour le
XIIe siècle. L’élégance du dessin et le raffinement
des couleurs s’y allient à l’expression d’une spiritualité
profonde (Miracle de saint Michel à Chonae et Échelle
céleste de Jean Climaque, au Sinaï). La dernière
phase, plus maniériste, de la peinture à l’époque
des Comnènes est également représentée par
un chef-d’œuvre: L’Annonciation du Sinaï, remarquable par sa
technique raffinée, l’élégance des figures et leur
richesse émotionnelle.
Oeuvres présentées
- Reliquaire de la pierre du St Sépulcre (12° s) en argent doré.
Sur le fond les saintes femmes qui se rendent au tombeau le jour de la
résurrection sont arrêtées par un ange. Le revers est
également peint
- Icône reliquaire de la Nativité avec un encadrement
en argent repoussé, ciselé et fixé à la cire.
Des alvéoles sont découpées dans l'argent, formant
des médaillons obstrués par un parchemin dont l'inscription
latine donne le nom de la relique contenu à l'intérieur.
La plaque d'ivoire centrale représente une nativité.
- Icône portative (~1200) de grande taille (~50 cms) en mosaïque
extrêmement petites (<1 mm²) Tessere OU tesselle ?????????
en marbre (parfois en verre ou en métal) représentant la
transfiguration du Christ, dans une mandorle entouré de 5 apôtres.
Epoque des anges (1185-1204)
La domination latine (1204-1261) n’a pas interrompu la production d’icônes
et toute une série de pièces, plus ou moins marquées
d’influences occidentales (icônes dites « des Croisés
»), est actuellement l’objet de discussions entre spécialistes
qui tentent de déterminer les centres de production (Jérusalem,
Acre, la Syrie, le Sinaï ou Chypre) et l’origine des peintres (latins
– italiens et français surtout – ou « orientaux »).
Epoque des Paleologues (1260-1453)
Restauré autour de sa capitale, Constantinople, reconquise en 1261,
l’empire des Paléologues est un État réduit, affaibli
et appauvri. Pourtant, la peinture ne connaît aucun déclin
et elle rayonne même sur un territoire plus vaste que jamais. Mosaïstes
et peintres déploient à nouveau une activité intense
dans les deux villes les plus importantes de l’empire : Constantinople
et Thessalonique. Mais l’art fleurit aussi dans les monastères du
mont Athos et à Mistra, dans l’empire de Trébizonde et en
Épire, en Bulgarie, en Serbie, en Valachie, en Géorgie et
en Russie.
Au 13° siécle les personnages sont figurés dans des
attitudes souvent plus compliquées, leurs mouvements sont plus libres,
parfois violents. D’amples draperies soulignent le volume plastique du
corps, l’expression des visages se diversifit. Deux grands courants artistiques
dominent : au style dit macédonien, qui privilégie les figures
volumineuses, la vivacité des gestes et l’élargissement de
l’espace, s’oppose un courant plus réservé, plus académique,
s’intéressant moins au volume ou à la liberté des
attitudes qu’à la noblesse et à l’élégance
de personnages élancés évoluant entre des constructions
imaginaires (mosaïques de Kariye Camii). Dans le courant du XIVe siècle,
la tendance classicisante évoluera vers plus de mysticisme, accentuant
la dématérialisation et la spiritualisation des figures,
ou au contraire vers plus de pittoresque et une interprétation plus
laïque des sujets traditionnels.
L’époque des Paléologues marque l’apogée de la
peinture d’icônes à Byzance et dans sa sphère d’influence.
Pour satisfaire les besoins croissants de la piété privée,
du culte liturgique et de l’exportation, les icônes sont produites
en grand nombre dans les ateliers de Constantinople, de Thessalonique,
d’Ohrid et d’autres centres, dont l’activité reste toujours difficile
à cerner. Le répertoire iconographique s’enrichit et le style
suit, malgré un attachement plus marqué aux traditions, les
courants de la grande peinture contemporaine. À la fin du XIIIe
siècle et au début du XIVe, les ateliers de la capitale produisirent
également, pour une clientèle riche et raffinée, des
icônes en mosaïque, de petites dimensions et d’une grande virtuosité
technique.
Oeuvres présentées
- Mosaïque portative "St Georges terrassant le dragon" (14° s)
de forme circulaire et de petite taille (~25 cms). Elle caractérise
le début de la renaissance paléologue à Constantinople
(réminiscence classique, dynamisme de la composition, couleurs...)
- Reliquaire de la vraie croix portée par 2 anges (12/13°
s) En argent et cuivre doré et émaux. De part et d'autre
tenant le reliquaire une statuette de Constantin et Héléne.
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