Ils succèdent par la force en Egypte et en Syrie à
la dynastie ayyubide. A l'origine les mamluks servaient comme esclaves dans
la garde du sultan ayyubide
1260 : les mamluks battent les mongols à Ayn Djalut en Galilée
1517 le sultan Selim 1° occupe les territoires mamluks après la mort
du dernier sultan lors d'une bataille
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Depuis le VIIe siècle, dans tout le Proche-Orient, les artisans islamiques, malgré leur préférence pour la poterie siliceuse et la faïence, ont pratiqué parallèlement au décor peint et avec une grande maîtrise les divers procédés du décor incisé sur engobe, allant du simple trait gravé au découpage en champlevé, sous un enduit plombifère transparent qui peut être rehaussé de touches de couleurs
Les céramiques sont des pâtes argileuses engobées à la glaçure transparente, souvent colorée; le décor est sous glaçure. Une seule cuisson de grand feu.
4 grandes zones représentent la synthèse des oeuvres magnifiques des potiers hors des villes :
Dans les grandes villes les céramiques non glacées ont une
pâte argileuse; leur décor est moulé et subit une seule
cuisson à grand feu. Par ailleurs, réapparition des pâtes
siliceuses généralement moulées car difficiles à
tourner. Beaucoup de pièces sont réalisées en pâte
tendre dont l'aspect se rapproche des porcelaines chinoises; la glaçure
est opacifiée ou transparente et ne subit qu'une cuisson.
Apparaissent de nouveaux décors (glaçures colorées,
souvent turquoise - décor de silhouette traité en champlevé
ou sculpté et recouvert de glaçure colorée
- repercé ou les trous sont comblés par la glaçure
comme dans le "grain de riz" chinois) et de nouvelles techniques sur ces
poteries (travail par dépression du doigt sur la pâte molle
- rainures - albarello : céramique siliceuse au décor champlevé
et gravé sur engobe et sous glaçure transparente et décorée)
Objets présentés
- Bouteille aux oiseaux adossés, non glacée
- Céramiques à pâte tendre, minces et presque blanches,
à glaçure opacifiée. Les décors transparents
rappelle le style "grain de riz" chinois
- Céramique à décor sculpté d'influence
chinoise
Décors "haft-rang" nécessite plusieurs cuissons :
Objets présentés
- Plat au cavalier fauconnier : Riche palette de couleurs, décor
lustré et élaboré. 3 cuissons
- Coupe à décor rayonnant épigraphiée sur
sa lèvre
- Aiguière aux dragons (13° s) au lustrage métallique.
Décor de dragons bénéfiques entrelacés avec
épigraphie
- Céramique siliceuse à décor ajouré
- Récipient à anses de félins affrontés
(12° s)
- Aiguière à tête de coq à 2 panses superposées
l'une dans l'autre, celle de l'extérieure étant ajourée
d'arbres, rinceaux et animaux rappelant le thème fréquemment
utilisé de la légende du Waq-Waq
Dans cette région de l'Iran oriental et de l'Afghanistan nombreuses pièces en métal; généralement du bronze coulé à décors gravés ou moulé. Le métal est martelé ou tourné.
- lampe en bronze coulé aux conducteurs de chevaux (rappel du maître
des animaux)
- aigle tenant un personnage entre ses serres sur une lampe à 3 becs
- Aiguière en bronze coulé et incrusté d'argent ou de cuivre
(12° s)
- chandelier aux canards (fin 12° s) en alliage de cuivre martelé
et décor au repoussé après chauffage; gravé et incrusté
d'argent et de cuivre
- Aiguière du 12° s en cuivre martelé, décor au repoussé,
gravé et incrusté. Sur la panse cannelée sont figurés
les 12 signes du zodiaque dans des médaillons polylobés, entre
2 frises d'écriture
Pas de nouveautés dans les céramiques toutes siliceuses. Décors lustrés (couleur chocolat) à rehauts bleu, peint sous glaçure épaisse, ou à glaçures épaisses et colorées de teintes vert ou bleu ou aubergine
- Aiguière Ibn-Mawaliya (déb 13° s) en cuivre martelé
et incrustations gravées ou en plaques métalliques
- Bassin au nom du sultan Al-Dhaki en argent martelé : 2 registres
superposés avec à l'intérieur des médaillons
polylobés. Scènes de chasse
- Chandelier portant la nisba (dernière partie du nom
d'une personne correspondant souvent à sa ville d'origine) aux
sujets chrétiens et musulmans en alliage de cuivre martelé
et repoussé
- Ecritoire aux planètes : les motifs astrologiques étaient
fréquemment employés à partir du 13° siècle.
L'écritoire st un alliage cuivre, zinc, plomb et étain. Décor
gravé incrusté d'argent lui-même gravé. Au revers
du couvercle des inscriptions
Les céramiques siliceuses de l'époque sont peu réussies : mauvaise stabilisation des couleurs, glaçures épaisses ...
- Bassin en cuivre martelé (13° s) au décor gravé
incrusté de cuivre rouge, d'argent et laiton
- Vase Barberini (famille florentine dont un des membres devint pape
sous le nom d'Urbain 8) : Médaillons polylobés saturés
de rinceaux. Scènes de chasse séparée par des lignes
d'écriture sur fond d'arabesque.
Les pâtes des céramiques sont soit argileuse, soit siliceuse soit silico-argileuse. Les pièces, sauf les lustres, nécessitent une seule cuisson. Les pièces sont engobées avec décor d'engobe et peint sous la glaçure transparente. Parfois rehauts de glaçure colorée en bleu
- 2 bassins en cuivre signés de Ibn-ayn d'origine syro-égyptenne en alliage ternaire, regravé et incrusté d'or et d'argent :
- Aiguière aux canards en métal à grande épigraphie à jambage. Thème récurrent du zodiaque
Les éléments d'incrustation changent de forme :
- 4 éléments d'assemblage d'un minbar (chaire à prêcher)
Apparaissent de grands objets en verre (14° s) soufflé au décor
émaillé et doré tels ces lampes de mosquée offertes
par les sultans (waqf = donation pieuse) aux mosquées. Sur le corps y
figure un verset du Coran avec au-dessus une formule de bénédiction
et parfois un blason mamluk.