Cette civilisation villanovienne a précédé les
Étrusques,
qui venait probablement d' Orient (Lydie ?), et se sont installés
dans cette région puis étendues jusqu'à Rome
ou des Lucumones (= roi) ont régnés jusqu'en 509 date
du début de la république romaine. Leur civilisation, surtout
urbaine a créé les cités : Tarquinie, Caere, Vetulonia,
Vulci, Veii, Cikusi, Pérouse.Ils ont eu des rapports variés
et intenses du 9° au 1°s avec les Grecs, Romains, et Celtes.
La langue Etrusque est encore à ce jour peu compréhensible.
On divise l'art Etrusque en 4 périodes :
Statuettes en bronze à la cire perdue
Splendide "sarcophage des époux" (520 av JC)
allongés et appuyés sur un coude reposant sur des outres
à vin; l'homme enlaçant tendrement son épouse. Mollesse
des gestes presque précieux, sourire "ionien", jeux des mains. Le
sarcophage sur lequel repose les époux est en 2 parties.
Lion
ailé et
Sphinx
(6° siècle) en pierre volcanique
Urnes funéraires en terre cuite
Sur les plaques de revêtement en terre cuite et peinte, spécialité
de l'art Étrusque, disposés souvent en frise, on observe
que les habits sont cousus
534: Victoire navale contre les phocéens. 524: Les Étrusques
sont défaits à Cume puis en 474 par les Grecs. L'écriture
apparait vers 556
C'est alors le recul politique et la perte de leur hégémonie.
Chute des Tarquins à Rome en 509.
La légende voudrait que des Troyens conduit par Enée se soient réfugiés en Italie aprés la prise de Troie par les Grecs. Ils s'unirent aux populations locales, et le fils d' Enée fonda Albe la longue. Il eut une fille : la vestale Rhéa sylvia qui s'unit à Mars et des jumeaux naquirent de cette union : Rémus et Romulus. La lecture des auspices désigna Romulus comme fondateur d'une grande ville : Rome en ~753, Rémus fut tué par Romulus à la suite d'une dispute. Les fouilles effectuées sur le site de Rome, ont confirmé la date de fondation de la ville, mais rien ne confirme la légende de Rémus et Romulus. Les habitants de l'époque vivaient dans des cabanes de branchages assez primitives; ils n’ignoraient pourtant pas entièrement l’art, comme le prouve le matériel des tombes creusées au nord du Palatin, dans la vallée du Forum: les objets les plus remarquables de cette nécropole sont des urnes cinéraires en terre cuite qui reproduisent la maquette des cabanes habitées par les vivants. Les tribus latines, dont les premiers Romains sont un rameau, ont une culture fortement apparentée à celle des «Villanoviens», et subissent aussi l’influence de l’Italie méridionale.
La tradition avait raison en affirmant que, vers 600, Rome était tombée dans la dépendance de la civilisation étrusque, qui s’était constituée au nord du Tibre. Aux Étrusques, Rome doit d’abord l’apport de l’urbanisme : dès le ~7e siècle, le Forum devient une place drainée et dallée, que bordent des édifices monumentaux. Au ~6e siècle, la ville possède plusieurs temples, décorés de revêtements de terre cuite. On connaît les fondations du Capitole, dont la date traditionnelle (~508) semble historique.
La révolution qui chasse la dynastie étrusque des Tarquins (509 ..probablement) met en place une république avec un Sénat et une assemblée du peuple. Les temples, celui de Cérés notamment, étaient surtout décorés par des artistes grecs et rarement romains. Le Latium était sans doute un carrefour où se sont rencontrés des hommes de race et de formation très diverses, Étrusques, Grecs venus des colonies proches de Campanie ou de plus loin, les tablettes d’or de Pyrgi, attestent la présence vers ~500 d’une importante colonie phénicienne ou punique dans ce port situé à 60 kms de Rome.
En ~396 les Romains détruisent Veii, l’un des principaux centres artistiques de l’Étrurie méridionale. Les Romains emportèrent les nombreuses statues qui décoraient la ville; c’est la première d’une longue série de razzias qui devaient rassembler sur les bords du Tibre une extraordinaire collection de chefs-d’œuvre. L’établissement (~348) d’une véritable fédération avec Capoue, principale ville de Campanie et centre industriel et commercial de premier ordre, puis, après les dures guerres samnites, la conquête de l’Italie centrale tout entière, suivie de celle de l’Italie méridionale, marquent le début de l’impérialisme romain qui entraîne d’importantes conséquences sur le plan culturel.
Au début du ~3e siècle apparaît le premier artiste vraiment romain, Fabius le Peintre. Il illustre par ses fresques les combats victorieux de la conquête. Cependant, tandis que naitune littérature nationale, l’exemple de Fabius n’est pas suivi.
Entre la fin du ~4e siècle et le début du 2e, la coopération des maîtres d’œuvre romains (chefs politiques, guerriers) et des artistes presque toujours étrangers, et de plus en plus souvent grecs, s’ajoutant au butin des razzias, couvre Rome de monuments. Un type d’édifice spécifiquement romain malgré son nom grec, la basilique, fait son apparition au début du IIe siècle; c’est une vaste salle rectangulaire couverte, servant notamment de palais de justice. Si les basiliques de Rome ont été profondément remaniées à l’époque impériale, celles de Pompéi, Cosa, Alba Fucens, qui datent de la fin du 2e siècle, conservent l’apparence des constructions républicaines. L'ancêtre des arcs de triomphe date également du début du ~2e s.
C’est aussi entre le ~4e et le ~2e siècle que se constitue en
Italie centrale un type de maison original qui combine le péristyle
emprunté à la Grèce – mais encadrant un jardin plutôt
qu’une cour – avec l’atrium, vaste pièce charpentée dont
la partie centrale est le plus souvent découverte.
Les centaines de statues qui peuplaient les temples, les portiques
et les places ont toutes disparu à de rares exceptions près
(EX: le Brutus du Capitole).
Il y a eu un art romain, égal à celui des civilisations les plus puissamment créatrices. Cependant, depuis la fin du 18° siècle, l’existence même de cet art a été contestée par des critiques parmi les plus illustres (Malraux). Cette attitude consiste à affirmer que la production romaine n’a été très longtemps qu’une suite dégénérée de celle de la Grèce avant de devenir un reflet de celle de l’Orient. Les Latins eux-mêmes auraient été stériles. Cette thèse s’appuie sur des arguments nombreux et solides: beaucoup de monuments exécutés à la fin de la République ou à l’époque impériale, en Italie ou dans les provinces, reproduisent ou adaptent des thèmes inventés par les Grecs; certain aussi que les auteurs de ces copies ou de ces adaptations étaient très fréquemment eux-mêmes originaires des provinces balkaniques ou orientales, et que le grec était leur langue maternelle. Enfin, et c’est sans doute le plus grave, des représentants autorisés de la pensée romaine, comme Cicéron et Virgile, ont affirmé expressément que l’art était une activité indigne d’un vrai Romain.
On peut affirmer que la société romaine, dont personne
ne conteste qu’elle ait fait faire des progrès décisifs à
l’humanité méditerranéenne dans le domaine de l’organisation
politique, a également créé un mode d’expression artistique
qui lui est propre : les éléments qui composent ce langage
ont été presque tous inventés par les Grecs, mais
la syntaxe qui les unit est l’œuvre de Rome.
Un exemple frappant de cette réutilisation des thèmes
de l’art est fourni par les sarcophages sculptés depuis le début
du IIe siècle après J.-C. qui représentent des scènes
de la mythologie grecque; mais, ces scènes ont été
choisies parce qu’elles évoquaient des idées morales à
la mode au moment où le sarcophage a été sculpté,
et en particulier les vertus que le mort était censé avoir
pratiquées
Exemple: Le Louvre possède un sarcophage de la seconde moitié
du IIe siècle qui reproduit 2 épisodes de la légende
de Jason et de Médée : à gauche, Jason dompte le terrible
taureau de Colchide, en présence du roi Aeétès; à
droite, il épouse Médée; pourquoi avoir choisi ces
deux scènes, bien peu significatives, de la geste des Argonautes?
Parce qu’en domptant le taureau, Jason manifeste sa virtus , ce
courage à la fois physique et moral, qui était la plus haute
valeur éthique pour les Romains; et parce qu’en épousant
Médée, il pratique une autre vertu cardinale, la concordia
; ce qui prouve la justesse de cette interprétation, c’est que d’autres
sarcophages illustrent la virtus et la concordia par une scène
de chasse et un mariage, mais tirés de l’actualité, avec
des personnages en costume de l’époque.
Pour les romains, l'art se justifie à condition qu’il ait une utilité sociale et morale, qu’il serve de moyen d’enseignement, rappelant aux Romains eux-mêmes la mission que la Providence leur a confiée de faire régner sur le monde un ordre juste, en aidant les autres hommes à se soumettre à cette loi.
La noblesse romaine, imitée par la bourgeoisie, a imaginé, au ~Ier s à côté de l’art social, un art d’évasion,. dans le décor peint des murs des maisons. Un autre domaine de cet art individuel est celui de la religion non officielle et en particulier des cultes orientaux: le décor de leurs sanctuaires, celui aussi des monuments funéraires de leurs affiliés expriment un mysticisme très différent du réalisme positiviste de la conscience officielle.
Au ~2° s victoire romaine contre les Macédoniens, et
en ~146 Carthage et Corinthe sont détruits.
César forme un triumvirat avec Pompée et Crassus et en
46 il est portait seul au pouvoir par le peuple à la suite de ses
victoires en Gaule entre ~58 et ~50. Il bat Pompée à
Pharsale qui se réfugie en Egypte ou il est tué par Ptoléme
14 en ~48. A la suite de l' assassinat de César en ~44 Marc-Antoine
qui fait partie du 2° triumvirat avec Lepide et Octave s'oppose a ces
derniers; il se suicidera en Egypte aprés la défaite navale
d' Actium (~31) et Octave prend seul le pouvoir en ~27, marquant ainsi
le début de l'art augustéen.
L’art de la « nobilitas »
Vers le milieu du IIe siècle, la production artistique prend à Rome un caractère assez original pour qu’on puisse parler d’un art romain, qui exprime l’austérité des paysans et des montagnards, et s’interpose entre le courant hellénistique et le courant étrusque, acceptant les suggestions de l’un et de l’autre, mais en refusant l’élégance apprêtée et les excès du pathétique. On assiste à ce moment à un engouement pour le classicisme, voire l’archaïsme avancé, sans vie ni vigueur créatrice.
L’art est plus que jamais au service de l' aristocratie qui a monopolisé
les bénéfices de la conquête et de l’exploitation impitoyable
des vaincus. Elle s’en sert comme d’un instrument de propagande pour exalter
son orgueil et affermir son emprise sur la société, mais
aussi, pour se détendre, oublier ses remords et les dangers de la
vie dans un monde impitoyable.
Il existe cependant aussi un art plébéien; plus
fidèle à la tradition médio-italique, qui exprime
les tendances et les aspirations de la bourgeoisie moyenne.
La révolution politique qui remplacera la République
par la dictature de César, puis par le principat d’Auguste ne
modifie pas sensiblement les conditions qui viennent d’être décrites.
L’action d’Auguste aura même pour résultat d’accentuer le
caractère intellectuel et raffiné de l’art et d’y développer
les tendances rationalistes en éliminant l’élément
émotionnel et pathétique; l’art augustéen,
correspond à l’ordre politique et social institué par l’empereur.
Le portrait
Au 2° s la tendance veriste (accentuation des traits, angulosité..) et la tendance réaliste d'influence héllene marquent la sculpture.
- Masque en terre cuite gris clair d'un défunt, en réduction,
à partir de son masque en cire
- Buste de Pompée jeune en pierre (70).
- Stèle funéraire de 3 personnages en haut relief (~50)
- Statue post mortem de Marcellus, neveu d'Auguste (~20) : Bras droit
levé au niveau de l'oreille. Jambe gauche en avant, déhanchement
amenant l'épaule droite plus haute que la gauche.
Le portrait aristocratique, au début du ~Ier s, continue la tradition
hellénistique, qui cherche avant tout à exprimer la personnalité
intellectuelle du modèle. Les images de Cicéron et de Pompée
représentent cette tendance. Pendant ce temps, la tradition italique
continue de produire des œuvres d’un saisissant réalisme; c’est
à cette tradition qu’il faut rattacher les portraits de César,
qui voulait se distinguer sur ce point comme sur d’autres du milieu où
il était né. Avec Auguste triomphe le classicisme;
le visage du prince, d’une grande régularité, sera
idéalisé par les sculpteurs; les membres de sa famille et
de son entourage s’ingénieront à lui ressembler au point
que leur identification pose de difficiles problèmes.
L’art politique et triomphal
Dès le début du ~Ier siècle , les généraux
et les hommes politiques font exécuter des monuments destinés
à servir leur propagande. Le plus ancien est l'autel Ahenobarbus,
base de 5,60m de long, décorée de hauts reliefs (~100 ),
dans le temple de Neptune au bord du Tibre, et qui supportait vraisemblablement
des statues de divinités marines dues à Scopas 2;
une partie du décor du socle, qui appartient au musée du
Louvre, représente le recensement des citoyens et la mobilisation
de l’armée.
Un monument datant de la génération précédente,
qui décorait le Capitole et qui commémorait les victoires
de Sylla, caractérise l’art officiel de la 2° moitié
du Ier s. Il n’est à peu près rien resté des monuments
officiels de Pompée et de César.
Ceux d’Auguste sont innombrables, tant à Rome même que
dans les provinces. Le plus important est l’Ara Pacis, achevé
en ~9, qui célébrait la pacification de l’univers sous l’autorité
de Rome et de son empereur; le monument reconstitué comporte l’autel
proprement dit et l’enceinte qui l’entoure et qui porte l’essentiel du
décor. Les plaques de marbre qui la composent sont ornées
au bas de rinceaux d’acanthe, ciselés avec une précision
d’orfèvre, mais dénués de sécheresse malgré
la rigoureuse ordonnance de leur disposition; on a pu montrer qu’ils s’inspirent
de modèles pergaméniens. En haut se déroule sur les
longs côtés une procession qui reproduit en principe celle
de la dédicace de l’autel. L’artiste a su tempérer la gravité
de la cérémonie, qu’expriment la majesté du drapé
des toges et l’élégance aristocratique des visages, par quelques
scènes familières reflétant la bonhomie d’un régime
qui voulait faire oublier l’absolutisme du souverain par la simplicité
de sa vie privée.
Les bijoux, surtout les camées, atteignent à cette époque
la perfection.Ils permettent de diffuser l'image du prince (ou de l'empereur)
dans tout l'empire.
Un principe fondamental de l’art officiel romain, est que la réalité
historique se trouve constamment mêlée à l’allégorie,
le naturel au surnaturel.
L’essor de l’architecture romaine
Ces moyens sont d’abord d’ordre technique. Désormais, le matériau de base sera le blocage, composé d’un ciment très dur dans lequel sont noyés des moellons irréguliers. Comme cet appareil n’est pas agréable à l’œil, on le masque par des parements constitués soit de grands blocs rectangulaires réguliers soit de moellons irréguliers.
Vers la moitié du Ier siècle, le "grand appareil" disparaît,
remplacé par un "petit appareil" d’une remarquable régularité:
les moellons de section carrée sont posés sur la pointe,
de sorte que l’ensemble donne l’impression d’un réseau aux mailles
obliques par rapport au lit de pose. Au temps d’Auguste, la brique cuite,
jusque-là pratiquement inconnue, commence à concurrencer
la pierre.
Cette évolution se retrouve aussi dans la plus grande partie
de l’Italie. La structure est toujours fondée sur le blocage qui
constitue le noyau des constructions. L’attention des architectes se porte
essentiellement sur les jeux de forces possibles grâce à ce
matériau. En particulier on tendra de plus en plus à remplacer
la couverture en charpente, coûteuse et périssable, exposée
notamment au feu, par la voûte :
Des ordres grecs, c’est le corinthien que l’architecte romain utilisera le plus volontiers; le corinthien romain classique se constitue sous le règne d’Auguste. Il est caractérisé par le chapiteau à feuilles d’acanthe arrondies; la base attique repose désormais sur une plinthe qui lui faisait défaut jusqu’à la fin du Ier siècle, la corniche présente un larmier en forte saillie. Nîmes conserve avec la Maison carrée l’exemple le plus parfait de ce classicisme élégant et assez froid qui sera repris pendant 2 siècles. L’ordre ionique est encore très apprécié sous Auguste. Le dorique ne sera employé qu’exceptionnellement.
Au milieu du ~IIe siècle, le sanctuaire de la Fortune à Préneste, petite ville du Latium, à une trentaine de kilomètres à l’est de Rome a été découpée dans la falaise en une série de terrasses superposées reliées par des escaliers, aboutissant au sommet à un hémicycle à gradins, semblable à un théâtre, que couronne un portique annulaire; une symétrie rigoureuse régit toute la composition.
Les grands chefs militaires qui dominent la politique romaine au Ier
siècle vont s’efforcer de mettre un peu d’ordre dans l’urbanisme
de la Ville : Sylla , Pompée, César ( temple de Vénus
Genitrix consacré à la déesse, dont le dictateur prétendait
descendre).
Il semble que, dès l’époque de César, la cella
se soit terminée, face à l’entrée, par une large abside
contenant la statue de culte, cependant que les côtés étaient
articulés par une série de niches. Cette disposition,
qui annonce celle des églises chrétiennes, sera reprise
ensuite par de nombreux sanctuaires.
C’est sous le règne d’Auguste que l’architecture romaine commence
à rayonner dans les provinces. Saint-Rémy-de-Provence,
l’antique Glanum, a conservé un ensemble typique de la période
triumvirale et du début du règne, avec son sanctuaire de
Valetudo, dédié par Agrippa en ~39, ses temples jumelés
et son mausolée, son arc de triomphe enfin, qui semble être
le plus ancien de Provence.
Nîmes, avec son sanctuaire de la Source et sa Maison carrée,
Arles
avec son théâtre témoignent de la diffusion rapide
des modes architecturales métropolitaines, au milieu et à
la fin du règne.
Au début du règne d’Auguste, entre ~30 et ~20 que Vitruve,
ancien officier du génie de César, compose De architectura
, traité d’architecture en dix livres, qui fut longtemps considéré
comme la bible de l’art de bâtir. On se rend compte aujourd’hui que
Vitruve, bon technicien et savant érudit, ne fut pas un créateur
de génie, et qu’il comprit mal les tendances les plus fécondes
de son temps, quand il ne les combattit pas.
Art
Grec - Période hellénistique
Art Romain - Sarcophages, Mosaïques et Orfévrerie