Lysippe se situe donc à la limite de l' époque classique et comme un précurseur de la période hellénistique. Il fut employé par Philippe 2 de Macédoine (359-336) avant de devenir le portraitiste et l'artiste officiel de la cour d' Alexandre le Grand. Il ne se reconnaissait comme maître que la nature et ... le Doryphore de Polycléte !. Rodin était un admirateur de Lysippe
Lysippe à créer de nouveaux canons de la statuaire et fut le sculpteur du mouvement De l'époque classique il garde le formalisme, mais ses statues sont plus élancées et plus fines :
Les oeuvres de Lysippe :
- Apoxyoméne : dont la copie est au Vatican
et qui réunit les canons énoncés ci-dessus,
- Syléne portant Dyonisos enfant (début
3° siècle) en appui sur un support. Le regard du Syléne
vers l'enfant est particulièrement saisissant par son intensité
- Hermés attachant sa sandale
- 2 statues colossales d' Héraklés
(Alexandre se réclamait descendant d' Héraklés symbole
d'espoir et de rédemption)
- Statuettes "portables" d' Héraklés
ayant probablement appartenues à Alexandre
- Portrait en buste d' Alexandre sur pilier hermaïque
(Hermès)
- Buste d' Aristote (précepteur d' Alexandre)
- Buste de Socrate
On citera également le sculpteur Leocarés
contemporain de Lysippe et Eutidikés
(l' attique d' Antioche),
Charés
(le colosse de Rhodes en 290) qui furent ses élèves
La sculpture devient impressionniste et exprime
un réalisme parfois exacerbé mais aussi le mouvement (victoire
de Samothrace)
Les artistes représentent également
des vieillards et des enfants.
Rien n’est plus factice, lorsqu’on considère
le développement de l’art, que de séparer nettement la période
hellénistique de celle qui l’a précédée . La
mort d’Alexandre en 323 ne change rien aux tendances déjà
décrites, et Lysippe
comme Apelle
ont continué après la disparition de leur protecteur à
former des élèves et à produire.
Cependant, la fondation de grands royaumes et
l’établissement en Asie Mineure, en Syrie, en Égypte de gouvernements
grecs, la naissance d’une classe de hauts fonctionnaires et de riches hommes
d’affaires désireux d’embellir leurs résidences, la multiplication
des échanges culturels à travers toute la Méditerranée
et jusque loin dans l’intérieur des terres créent un climat
nouveau et des conditions qui ont sur les artistes une influence considérable.
La Grèce désormais n’est plus qu’une
petite province dépourvue de rôle politique, et Athènes
devient peu à peu une ville-musée que l’on visite,
où l’on va se retremper aux sources, mais dont le caractère
académique ne tente point les esprits les plus novateurs.
Alexandrie, devient le grand centre spirituel et attire tous ceux qui jadis auraient fait voile vers l’Attique. Un peu plus tard, Pergame, dont les souverains veulent rivaliser avec ceux d’Égypte, appelle aussi sculpteurs et architectes pour ériger, en 228, puis vers 180, d’abord un énorme ex-voto pour remercier les dieux des victoires remportées sur les Gaulois et sur les Perses, ensuite le célèbre autel monumental dont le soubassement déploie sur cent douze mètres une frise colossale représentant la lutte des dieux contre les géants. Ailleurs encore, à Antioche, à Rhodes notamment, des écoles se créent dont les archéologues se sont efforcés de déterminer les caractères sans arriver à nulle certitude.
De l’Alexandrie antique, rien ne subsiste plus: on sait que la ville se parait de magnifiques édifices, on sait aussi qu’elle était construite suivant un plan d'urbanisme, avec de vastes avenues et des rues tracées au cordeau, bordées d’immeubles à plusieurs étages. Le principe de pareil plan et de la division en secteurs n’était pas nouveau, puisqu’on en fait remonter l’origine à Hippodamos de Milet, contemporain de Périclès, mais jamais encore il n’avait été appliqué à une telle échelle ni de façon si parfaite.
Les créations architecturales hors de ces grandes capitales sont réparties dans les provinces, dans certains sanctuaires comme Délos. Se multiplient les portiques, sortes d’allées couvertes dont on entoure les places publiques ou qui bordent les grandes voies; rompant avec la simplicité d’autrefois, on double leur profondeur ou leur hauteur en ajoutant des supports intermédiaires qui montrent l’enrichissement des ordres anciens; ils préfigurent la basilique qui apparaitra au ~3° siècle. Depuis la fin du ~5e siècle, au dorique et à l’ionique s’était ajouté l’ordre corinthien dont le chapiteau à volutes s’entourait d’une couronne de feuillage; et c’est cet ordre corinthien, plus élégant, plus fouillé, que désormais on préfère.
Les théâtres aussi se multiplient.
Depuis les plus anciens, créés à la fin du Ve siècle,
jusque vers ~350 comme celui d’Épidaure. Maintenant il n’est plus
guère de ville de quelque importance qui n’en fasse édifier
un, sur le modèle traditionnel qui n’a été modifié
que sous l’influence romaine. Il faut signaler aussi le développement
des maisons privées: toujours fort humbles dans la Grèce
archaïque et classique , elles deviennent plus confortables et plus
vastes lorsque au ~4e siècle la vie privée tend à
l’emporter sur les obligations civiques.
On peut penser que les peintures murales retrouvées
à Pompéi ressemblent à celles que l’on admirait dans
les salles d’apparat des maisons hellénistiques, et l’énorme
masse de sculptures de petit format retrouvées un peu partout se
rapporte sans doute à ce goût du décor intérieur.
Jusque-là, c’est aux dieux seulement que l’on offrait les statues;
maintenant prend naissance la sculpture d’appartement. Elle révèle
le goût moyen des particuliers, goût classique, académique,
et l’on compte par dizaines les répliques réduites des chefs-d’œuvre
du classicisme, de Praxitèle surtout et de ses imitateurs immédiats.
La Vénus de Milo est un des meilleurs exemplaires de ce qu’appréciait,
vers la fin du ~2e siècle, la majorité du public.
L’originalité de courants qu’on peut considérer comme révolutionnaires n’en apparaît que plus nette. On identifie 4 grands courants :
Baroque (Pergame) : Les monuments pergaméniens poussent au paroxysme les sentiments violents et passionnés. Les réalisations sont grandioses
- Gaulois vaincu qui tue sa femme avant de se
suicider et qui lance vers l’ennemi auquel il ne veut pas obéir
un regard de défi; les Perses gisant à terre se tordent dans
leur agonie; les géants qui luttent contre les dieux, aidés
de monstres oubliés des Grecs depuis des siècles, gesticulent
sans modération et hurlent, la bouche grande ouverte
-
Victoire de Samothrace (190) (à l'origine avec sa tête
et ses bras. Info: L'aile droite est un moulage de la gauche), emportée
au-dessus des flots par son vol puissant. On retrouve en elle le
désir de grandir l’homme, d’exalter sa puissance, de faire sentir
en lui le souffle de la nature.
- Statue de Marsyas (180) supplicié pour
avoir défié Apollon au jeu de la flûte et de la lyre
- Réplique en marbre d'un Homére
aveugle extrêmement réaliste
Rococco : Emprunt de réalisme exotique et bon enfant, parfois érotique. Les thèmes les plus courants sont les enfants et les aphrodites. L'oeuvre s'inscrit dans une forme pyramidale
- Enfant enserrant une oie
- 2 centaures, chacun chevauché par un
amour avec un Eros sur leur dos. Le vieux centaure semble tourmenté
... mais pas le jeune. Allégorie de l'amour qui tourmente les vieux
mais rend heureux les jeunes
- Hermaphrodite endormi sur un épais matelas.
Rendu du moelleux du matelas, lascivité du dormeur aux formes féminines
mais nanti d'un beau phallus
Rétrospectif :
Le public dans son ensemble à gardé une nostalgie de
l'académisme et du style classique; à partir du 2° siècle
Athènes est au centre de ce mouvement rétrospectif dont les
pièces sont parfois fabriquées en série.
On fait la différence entre une oeuvre
classique et celles de cette époque car l'oeuvre rétrospective
contient presque toujours un héritage de plusieurs périodes
- Aphrodite nue, accroupie, très sensuelle;
en composition pyramidante (cf Rococco)
-
Vénus de Milo. un des rares originaux du Louvre pour cette
époque. En un seul bloc de marbre; à l'origine elle avait
ses 2 bras, le droit barrant le corps et le gauche en position levée
- Statuette bronze :
Heraklés au repos appuyé sur sa peau de lion, sa main dans
le dos tenant 3 pommes d'or
Réalisme : Les œuvres qu’on rattache au courant d’Alexandrie sont d’un tout autre esprit, beaucoup plus terre à terre, et, volontiers, lorsqu’il s’agit d’arts mineurs, elles sont nuancées d’une pointe d’humour, ou bien teintées par la sensualité et l’érotisme qui n’ont fait que se développer depuis Praxitèle.
- Petits bronzes de personnages difformes dans une recherche du laid
"idéal"
- Terres cuites de Smyrne selon 2 grandes variétés :
L' époque hellénistique se termine avec la romanisation de la Grèce
Art
Grec - Période hellénistique
Art Etrusque - Début Art Romain