A la mort de Théodose l'empire est divisé entre Arcadius
en Orient et Honorius en occident. L'un et l'autre sont des incapables
et l'empire d'occident s'effondre en 476
Seul subsiste donc l'empire d'orient que l'on peut assimiler à
l'empire byzantin.
Le christianisme devient religion officielle en 380 et les autres religions
interdites en 391; le latin remplace le grec au 7° siècle; l'empereur
prend le nom d'Autocrator (au lieu d'Imperator) et instaure la cérémonie
du couronnement.
C'est une période faste pour les chrétiens aussi l'art
se développe dans la continuité de l'art chrétien
qui le précédait.
L’Orient prend peu à peu une place prépondérante, exerçant son influence sur les ateliers occidentaux, Ravenne notamment. Une importante innovation technique, à la fin du Ve siècle, qu’avaient précédée quelques essais sporadiques, permet de saisir le rôle essentiel de Constantinople: ce sont les poinçons d’argenterie, apposés sur certaines pièces. Datés, ils permettent une appréciation de l’évolution stylistique de l’argenterie. C’est pour cette dernière une époque de maturité, celle des riches trésors d’église retrouvés aussi bien en Syrie qu’en Asie Mineure ou à Chypre: vaisselle liturgique, candélabres, encensoirs, reliquaires, etc.
Ce sont les images bibliques que le pouvoir impérial adopte maintenant
pour sa propagande, comme en témoigne le somptueux trésor
de Chypre : à côté d’objets religieux, une éblouissante
série de 9 plats retrace l’histoire de David; exécutés
à Constantinople vers 630, en des scènes au style classicisant,
complexes ou isolées, pour une œuvre à la gloire de l’empereur
Héraclius, vainqueur des Perses en 627 comme David l’avait été
de Goliath.
De la même façon les bijoux d’or, ceintures «de
mariage», colliers, pendentifs, revêtent une coloration clairement
chrétienne par l’utilisation dans leur décor de figures du
Christ ou de la Vierge prenant sous leur protection les possesseurs. Les
orfèvres, qui délaissent volontiers le travail au repoussé
pour la ciselure, adoptent aussi de nouveaux épisodes bibliques,
reproduisant avec prédilection les images de Jésus et de
la Vierge, en des scènes au style classicisant, complexes, ou isolées
pour garnir les médaillons (vase d’Émèse au Louvre);
les symboles chrétiens ou les motifs décoratifs se développent
en des réseaux de formes tendant vers l’abstraction (trésor
de Kumluca).
Les quelques manuscrits enluminés qui subsistent évoquent le développement considérable de la peinture sur parchemin. Très diverse, inspirée à l’occasion de la peinture murale ou de la mosaïque, leur illustration est essentiellement figurée; seules les tables de concordance entre les quatre Évangiles possèdent une décoration végétale autour d’arcades privées de leur fonction architecturale. L’origine de ces œuvres soulève à nouveau les difficultés déjà rencontrées. À côté d’Alexandrie (Genèse de Cotton) et de Constantinople, l’école syro-palestinienne (Évangile de Rabula, 586) a connu, un essor particulier. En face d’ateliers occidentaux florissants, qui élaborent un style nouveau, très expressif, mais plutôt plat et linéaire (Pentateuque d’Ashburnham, créé au 7e s., peut-être en Afrique du Nord), l’Orient, dans le domaine des arts précieux comme dans les autres, reste attaché à la tradition hellénique.
- Basilique sainte Sabine à Rome du 5° siècle : La nef
central est cerné d'une colonnade simple en marbre, de style corinthien
réunis par des arc en plein contre. Le sol est une mosaïque
de marbre. Le cul de four du choeur est décoré d'une peinture
polychrome. L'espace entre les colonnes comporte également un motif
géométrique en marqueterie de pierres de couleur
Au dessus de la porte d'entrée se détache une énorme
dédicace de 10 x 2 m en lettres d'or sur fond bleu, en mosaïque
- Église des gentils :
Mosaïque à base de pâte de verre colorée par des
oxydes d'une matrone sur fond or. La pose en décalé des cubes
de verre permet d'accrocher la lumière
- Église sainte Marie majeure à Rome du 5°
siècle : Intérieur de la nef cerné d'une colonnade
simple. Au dessus de l'entablement des colonnes, les panneaux sont décorés.
Mosaïque de la vierge trônant et couronnée, représentée
en impératrice (Au concile d'Ephése en 431, Nestorius qui
distinguait 2 personnes en Jésus, (puisque la vierge était
sa mère d'ou son coté charnel) fut condamné et excommunié.
Il fallait en déduire la maternité "divine" de Marie)
- Mosaïque du 5° siècle de l'église sainte Prudential
à Rome. La voûte en cul de four du choeur est peint
sur son pourtour d'une scène représentant Jésus trônant
entouré de quelques apôtres. Sur la partie haute une croix
latine entourée de symboles évangélistes sur
un fond de ciel
- Ravenne au 5° siècle :
Mausolée en briques avec 4 cotés formant une croix, de Galla
Placidia. A la croisée du transept, les voûtes sont décorées
de mosaïques. A l'intérieur de la porte d'entrée et
au dessus une mosaïque du "bon pasteur" jeune et auréolé,
appuyé sur une croix à longue hampe, au milieu de ses brebis
dans un paysage de campagne. Remarquer la symétrie du troupeau selon
un axe central vertical
- Ravenne : Tombe de Théodore du 6° siècle
- Volet d'un diptyque consulaire en ivoire du 6° siècle
ou le consul est représenté à mi corps tenant la mappa
et un sceptre surmonté du portrait de l'empereur. Cette oeuvre en
méplat dénote une certaine régression de la sculpture
à cette époque
Doctrine officielle sous certains empereurs de l'Empire Byzantin, interdisant
les icônes et les images saintes chez les chrétiens de rite
oriental
L’iconoclasme est la réplique quasi spontanée des monothéisme
à la matérialisation du sacré et à ses compromissions
avec le vocabulaire visuel du polythéisme. L’Église naissante
ne s’aventure pas au-delà de l’iconographie narrative ou symbolique.
Intégrée dans l’État au 4e siècle, la reconnaissance
du caractère sacré de l’image de l’empereur la familiarise
avec la notion d’un portrait de culte – une icône –
du Christ ou des saints. Une faille est ouverte qui sera élargie
par l’analogie de la dévotion aux reliques, la vogue des images
«non faites de main d’homme», la survivance ou la résurgence
de comportements «païens», ou tous autres facteurs psychologiques.
Au 7e siècle, l’icône est entrée dans les mœurs
chrétiennes de Byzance. L’hostilité systématique ne
se déclare qu’au 8e siècle, à Constantinople. Pour
elle on forgera le nom d’iconoclasme, volontiers appliqué à
toute une époque de l’empire (725-843).
Vers 725 l’empereur byzantin Léon 3, amorce une propagande contre
l’icône, surtout celle du Christ. Bientôt les images sont proscrites
par un édit désavoué par le patriarche Germain, qui
abdique, et réprouvé tant à Rome qu’à Jérusalem.
Mais l’image de la croix nue est épargnée, et même
exaltée. Au sujet des motivations les historiens demeurent divisés
: contagion de l’islam, sinon du judaïsme; influence des sectes dualistes
ou des groupes chrétiens archaïques de cette Asie Mineure où
se recrute l’armée de terre; prise de conscience du fétichisme
embusqué dans le culte de l’image; rivalité entre l’art profane
et l’art ecclésiastique; détour visant à récupérer
les richesses investies dans les images et à frapper la puissance
économique du monachisme. Aucune de ces hypothèses ne convainc:
les unes confondent des rencontres avec des causes, les autres reposent
sur une insuffisante documentation.
En 787, un concile œcuménique, réuni à Nicée, casse l’acte de 754 et rétablit les images: elles sont déclarées légitimes par droit de tradition, et leur culte est justifié en considération de son terme théorique: le modèle. Après bien des luttes de rivalités ses conclusions sont appliquées. En 843 c’est la fin de l’iconoclasme.
Beaucoup d'objets d'arts et d'orfèvrerie. Prolifération des icônes sur plaque d'argent doré travaillées au repoussé.
- Venise : Trésor de St Marc. Icône orfévrerée
de l'archange St Michel, enrichi de pierres précieuses avec application
d'émail
- A Skopja, en Macédoine : très belles fresques d'église,
entre autres une descente de croix.
Le déclin se poursuivre jusqu'en 1264 date de naissance d'une
nouvelle dynastie (1261-1458) avec la venue du général "Michel";
qui deviendra Michel 8 Paléologue
Recherche du soutien de la papauté contre les Turcs (Schisme
orthodoxe en 1054) et tentative d'alliances
Sur le plan artistique : courant humaniste, helléniste
Courant conservateur qui se traduit, entre autres, par un courant monastique
comme au Mont Athos (Monastère de St Simon) ou les monastères
des Météores.. Il se traduit dans l'art comme à Ste
Sophie d'Octvie (Macédoine) ou à Mistra
L'art atteint les sommets de la perfection pour les mosaïques :
-
Sainte Sophie à Istanbul .
Les tesseles deviennent minuscules etles détails d'une grande finesse
et délicatesse (Christ et Saint Jean Baptiste)
- Église de Kariye à Istanbul avec une mosaïque
des premiers pas de la vierge ou une scène d'anastasie (descente
aux limbes)
Renaissance d'un courant mystique vers la fin du 13° siècle qui était apparu au ~4° siècle
- Novogarod : Église de la transfiguration et ses fresques
- École de peinture russe d'André Roublev (début
15° s)
Art Paléo-chrétien
et Chrétien
Art Copte